Return to search

A countercultural movement: examining Carlee Scheemann's kinetic theatre between 1963 and 1970

This dissertation examines Carolee Schneemann's kinetic theatre performances (1963-1970) within the specific context of the art of the 1960s and the counterculture. In 1962, Schneemann coined the term “kinetic theatre” to describe her particular form of happenings and performance art. Although this definition was recognized in the initial art criticism of the 1960s, this is a genre of art that has been lost within current forms of feminist art history, performance studies and postwar art. Indeed, there has been no critical study of kinetic theatre within art history. My research examines the emergence of Schneemann's kinetic theatre, establishes its relationship to the counterculture and provides an explanation for its disappearance in 1970. Feminist art historians and critics have almost exclusively focused on the agency and the role of Schneemann's body within her performances. However, these interpretations have failed to address the political and aesthetic use of her group choreography within her kinetic theatre. This research charts a new direction of scholarship on Schneemann and more broadly it addresses the discourse on mid-twentieth performance art and feminist art history. I demonstrate that Schneemann was working in collaboration with male artists such as Stan Brakhage and that her kinetic theatre was politically situated within the antiwar movement, the politics of antipsychiatry and the New Left. By examining Schneemann's intricate network and collaborative associations in the 1960s this research provides a more expansive and less mythic understanding of the counterculture and the particular kinds of feminist and artistic interventions that she made within the antiwar movement. / Cette thèse porte sur le théâtre cinétique de Carolee Schneemann (née en 1939) produit durant la période 1963-1970. Attestant du rôle primordial de l'artiste en tant que figure de proue de la communauté avant-gardiste d'après-guerre, cette étude offre une des premières interprétations archivistiques de ses œuvres. Ma recherche offre une perspective critique dans le champ de l'histoire de l'art en examinant comment le théâtre cinétique de Schneemann aborde la guerre du Vietnam et les développements militaires propres à la Guerre froide à travers l'exploration esthétique de procédures développées au sein des débats psychiatriques et antipsychiatriques. L'une des questions fondamentales auxquelles cette thèse tente de répondre consiste à savoir pourquoi il n'y a pas eu d'études approfondies sur le théâtre cinétique en histoire de l'art. Il est vrai que l'histoire de l'art féministe a fourni les premières études concernant le travail de Schneemann. Ces dernières se sont principalement penchées sur la présence du corps de l'artiste comme matériau d'expression de façon à révéler les sophismes asexués ayant pris racine dans l'art moderne et postmoderne. Mais en se centrant uniquement sur le rôle joué par le corps de Schneemann, ces analyses ont omis de sonder tout un pan du travail de l'artiste lié à la portée politique de ses chorégraphies de groupe. En d'autres mots, les théories existantes n'examinent pas comment les performances de l'artiste ont aussi contribué à nourrir les débats critiques sur la représentation de la guerre du Vietnam et à démystifier les violences et le militarisme grandissant à l'intérieur de la nouvelle gauche. L'utilisation des chorégraphies de groupe au sein du théâtre cinétique a mis en lumière comment l'intériorisation du genre et la différence sexuelle participaient à une forme de « violence aveugle » recouvrant les notions de soi et de collectivité, issues des années soixante. Le théâtre cinétique a ainsi fait transparaître le « corps », capturé dans un processus dialectique de visualisation qui empruntait momentanément une structure identitaire, faisant ainsi écho aux désirs de l'époque associés aux promesses de libération, de collectivité, et de changement, tout en prenant soin de maintenir ces mythes hors d'atteinte. Le fait de performer ces désirs, à partir d'une distance critique, fait en sorte que la libération n'est jamais vraiment assimilée par le corps, le groupe et ses performances. Dans cette veine, ce projet examine ultimement les parallèles entre la violence militante au sein de la communauté antiguerre et la dissolution graduelle, le désenchantement, du théâtre cinétique en 1970.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMM.121261
Date January 2014
CreatorsSimonds, Sylvie
ContributorsChristine Ross (Supervisor)
PublisherMcGill University
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
LanguageEnglish
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation
Formatapplication/pdf
CoverageDoctor of Philosophy (Department of Art History and Communications Studies)
RightsAll items in eScholarship@McGill are protected by copyright with all rights reserved unless otherwise indicated.
RelationElectronically-submitted theses

Page generated in 0.0015 seconds