Au début des années 1990, apparaît une nouvelle pratique contemporaine : l’art participatif. Celle-ci se caractérise d’abord par une création hors-atelier : la création s’inscrit dans l’espace social. Elle se distingue ensuite par le fait qu’elle n’est pas le fruit du travail de l’artiste seul, mais celui d’une collaboration en présence entre artiste et participants. Notre thèse constitue une enquête sur les enjeux à la fois artistiques et politiques de cette pratique. Nous inscrivons ainsi l’art participatif dans une histoire artistique de la participation sur le XXème siècle, afin de comprendre les problèmes communs justifiant la mobilisation d’un tel dispositif de création, et la spécificité de ce dernier en art participatif ; mais aussi dans une histoire esthétique permettant d’éclairer la façon dont la participation remet en question nos préconceptions les plus profondes sur l’art. Une deuxième partie de notre travail consiste à étudier le développement de cette pratique, en relation avec la politique, au Royaume-Uni de 1997 à 2015. Les gouvernements successifs promeuvent la participation au rang de valeur, et multiplient la mise en place de dispositifs de participatory democracy. Avoir recours à un dispositif de création participatif acquiert, dans ce contexte, une autre dimension et signification. Nous étudions également l’art participatif en rapport avec le politique, que nous analysons comme la tentative de réinventer de nouvelles formes du commun et de la communauté. Nous faisons l’hypothèse que le processus de collaboration entre artiste et participants fait émerger une forme d’association politique nouvelle : la communauté de singularités. / In the early 1990’s emerged a new artistic practice: participatory art. This post-studio practice is characterized by an embodied collaboration between the artist and the participants. Our thesis is an investigation on the artistic and political stakes of this practice. We inscribe participatory art in an artistic history of participation, in order to understand the shared problems encountered by artists along the 20th century calling for the mobilization of this creative device, and also its specific use and functioning in participatory art. We also inscribe this practice in an aesthetic history which enlightens how participation questions our most rooted preconceptions about art. A second part of our work is dedicated to the study of the development of participatory art in relationship to politics (understood here as policies) in the UK from 1997 to 2015. Participation is promoted as a value in itself by the successive governments and participatory democracy is said to be developed by various kinds of public consultations. Participatory art acquires in this context a different meaning and dimension. Finally we intend to show how participatory art can be interpreted as an attempt to create new forms of communality and community. We suggest the idea that the collaborative process between the artist and the participants produces a new kind of political association: the community of singularities.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015IEPP0031 |
Date | 04 December 2015 |
Creators | Zhong Mengual, Estelle |
Contributors | Paris, Institut d'études politiques, Bertrand-Dorléac, Laurence |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.002 seconds