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Le développement du pouvoir d'agir des personnes et des collectivités : un aperçu des pratiques avec des femmes immigrantes au sein d'organisations communautaires de Montréal, Bruxelles et Grenoble

Dans les dernières décennies, la prégnance des thèses associées au néolibéralisme, les changements technologiques ainsi que le développement exponentiel des connaissances ont eu non seulement des répercussions sur le marché du travail mais aussi dans l’organisation des services sociaux par la remise en question de l’État-providence. Ces changements ont des effets collatéraux tant pour les personnes qui vivent une forme ou une autre de marginalisation que pour les intervenants qui les accompagnent. Le développement du pouvoir d’agir des personnes et des collectivités (DPA) figure parmi les alternatives régulièrement mentionnées pour contribuer à soutenir leurs initiatives mais les connaissances sur les conditions de sa mise en œuvre sont encore parcellaires, d’autant plus que ce processus prend différentes formes selon les contextes. Cette recherche exploratoire et qualitative, basée sur l’étude de cas d’organisations communautaires situées à Montréal, Bruxelles et Grenoble, a permis de s’attarder aux pratiques de soutien à l’intégration sociale et professionnelle des intervenantes qui oeuvrent dans ces organisations ainsi qu’aux retombées identifiées par des femmes immigrantes qui les fréquentent. Que font les intervenantes et les femmes immigrantes au sein d’organisations communautaires pour soutenir le DPA? Quelles composantes des pratiques avec des femmes immigrantes, au sein de ces organisations communautaires, semblent propices au DPA? Quels sont les savoirs mobilisés par les intervenantes dans leur pratique ? Quelles sont les retombées de ces pratiques, identifiées par les femmes immigrantes qui fréquentent ces organisations communautaires? Ces questions ont permis de nous intéresser aux pratiques et aux savoirs qu’elles impliquent en nous attardant autant au point de vue des intervenantes que des femmes immigrantes qui fréquentent ces organisations communautaires. Au total, 13 intervenantes ont pris part à un à deux entretiens semi-dirigés et 27 femmes immigrantes ont participé à des entretiens en groupe dans chacune des organisations communautaires étudiées. Les résultats ont permis de dégager quatre fondements des pratiques des intervenantes et rendent compte de leurs choix qui se situent sur quatre continuums. Enfin, les retombées identifiées par les femmes immigrantes se répercutent à différents niveaux, rappelant que ces pratiques contribuent à soutenir simultanément le développement du pouvoir d’agir des personnes et des collectivités. / In recent decades, theses related to neoliberalism, changes in technology and the exponential growth of knowledge have not only affected the labour market but also the organization of social services. These developments have had effects both for those who experience a form of marginalization (women, new immigrants, youth, etc.) and the stakeholders who support them. Empowerment is one of the alternatives mentioned regularly to help support the initiatives of individuals and communities but knowledge on the conditions of its implementation is still lacking, especially as this process takes different forms depending on the context. This exploratory qualitative research, based on the case study of community organizations in Montreal, Brussels and Grenoble, focused on practices aimed at supporting the social and professional integration of immigrant women used by workers in community organizations and the benefits identified by the immigrant women concerned. How do community organization workers support the empowerment of immigrant women? Which components of the practices used with immigrant women in these community organizations appear to be conducive to their empowerment? What knowledge is mobilized by the workers? What are the benefits of these practices, as identified by the immigrant women themselves? These questions directed our examination of these practices and the knowledge mobilized by them, from the perspective of both the workers in these community organizations and the immigrant women supported by them. A total of 13 workers took part in one or two semi-structured interviews and 27 immigrant women participated in group interviews in each of the community organizations studied. The results identified four foundations on which the practices of community organization workers are based and reports on the choices made by these workers in their practices, situated on four continuums. Finally, the benefits identified by immigrant women have impacts at different levels, recalling that these practices simultaneously contribute to supporting the development of empowerment of both individuals and communities.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/25587
Date20 April 2018
CreatorsChamberland, Manon
ContributorsLe Bossé, Yann
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Format1 ressource en ligne (xv, 269 pages), application/pdf
CoverageQuébec (Province), Belgique, France
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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