"Comment un esprit aussi politique que Hannah Arendt peut-il donner l'impression de ne pas faire toute justice à l'histoire? Je soutiens qu'il faut y voir l'expression d'un aspect central de la "réévaluation arendtienne de l'histoire", réévaluation qui politise la temporalité - et du fait l'histoire - par son immersion dans l'espace public, domaine qui fait lui-même l'objet d'une promotion normative. Cette réévaluation, qui soustrait le monde des actions à l'emprise de la raison systématique, s'effectue dans un cadre conceptuel à dominante phénoménologique et herméneutique qui surdétermine sa conception de l'historiographie en direction d'une histoire particulariste et interprétative qui s'oppose directement à l'histoire causale et totalisante. Arendt ne rompt pas le rapport avec notre être historique; mais elle déplace son lieu d'existence du plan logique au plan existentiel, où il se trouve subordonné à la condition humaine primordiale de la pluralité et à la faculté humaine du jugement."
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/20196 |
Date | 13 April 2018 |
Creators | Calixte, Sacha Alcide |
Contributors | Maclure, Jocelyn |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | mémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise |
Format | ii, 123 f., application/pdf |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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