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L'archéologie de Michel Foucault : l'homme comme a priori de la modernité

Michel Foucault, dans Les Mots et les choses. décrit l'histoire de la pensée moderne en prenant comme fil conducteur la discontinuité. L'histoire n'est pas l'actualisation progressive d'une conscience ou d'un savoir fondamental et immuable, mais plutôt une succession de configurations épistémologiques s'imposant a priori aux sujets connaissants. Depuis le XVIème siècle, trois «épistémès» se sont succédé. Celles de la Renaissance et de l'âge classique excluaient toute possibilité d'un questionnement sur l'activité signifiante du sujet. Celle de la modernité, par contre, en instituant un nouveau rapport entre la pensée et la finitude, pose l'homme comme figure incontournable en tant qu'il devient l'objet et le sujet de sa propre connaissance. Cette épistémè a enfermé la pensée moderne dans un dogmatisme anthropologique caractérisé par le redoublement de l'empiricité du savoir dans les conditions de possibilité de la connaissance. L'analyse de Foucault, ainsi que la justification théorique qu'il en proposera dans L'Archéologie du savoir, aboutissent cependant à des problèmes similaires à ceux de l'épistémè moderne, ce qui le placera devant la nécessité d'un dépassement de sa méthode, à partir de ce qu'elle lui avait permis de découvrir.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/65971
Date23 February 2022
CreatorsParé, Jean-Rodrigue
ContributorsKnee, Philip
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typemémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise
Format96 feuillets, application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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