La condamnation des maîtres ès arts de l'Université de Paris par l'évêque Étienne Tempier, le 7 mars 1277, peut être lue, à un premier degré, comme une simple réaction de défense des pouvoirs ecclésiastiques contre un enseignement philosophique qui comportait de nombreuses doctrines contraires aux dogmes de la foi catholique: éternité du monde, monopsychisme, déterminisme astral, etc. ( deuxième partie, chapitre 1 ). Or, la visée centrale de ce mémoire consiste à montrer que, par-delà ce conflit d'ordre doctrinal, deux enjeux sont plus fondamentalement impliqués dans l'acte de censure de 1277: le désengagement religieux d'une pratique du philosopher qui se veut autonome vis-à-vis des principes de la théologie traditionnelle ( deuxième partie, chapitre 2 ) et la mise en avant d'un mode d’existence typiquement philosophique - accordant la primauté à la vie intellective - qui entre en concurrence avec la morale chrétienne ( deuxième partie, chapitre 3 ). Afin d'arrimer constamment notre propos à la « concrétude » des documents historiques, nous avons réalisé une édition critique du décret épiscopal de 1277 ( première partie, chapitre 2 ), laquelle est philologiquement justifiée au préalable ( première partie, chapitre 1 ) et traduite ensuite intégralement en français.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/50484 |
Date | 13 January 2022 |
Creators | Piché, David |
Contributors | Lafleur, Claude, Tempier, Étienne |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | mémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise |
Format | v, 220 feuillets, application/pdf |
Coverage | France |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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