La présente thèse aborde le phénomène de la dépression d'une perspective dimensionnelle et s'intéresse à l'étude des symptômes individuels. Afin de tester le modèle clinique de la dépression de Sydney Blatt (1974, 2004) deux études ont été réalisées. La première a consisté à la validation transculturelle de l'Echelle multidimensionnelle de la dépression (EMD; Multiscore Depression Inventory; Berndt, Petzel, & Berndt, 1980). Il s'agit d'un questionnaire pour mesurer la sévérité de la dépression ainsi que 10 symptômes individuels par 10 sous-échelles. Une version française de l'instrument a été développée et des analyses statistiques ont été réalisées afin de déterminer les propriétés psychométriques de l'instrument en ce qui réfère à l'équivalence linguistique ainsi que la validité et la fidélité de la forme globale et de la forme abrégée. L'équivalence linguistique a été démontrée en se servant d'un échantillon d'étudiants bilingues du premier cycle de l'Université Laval (N=30). La validité de construit a confirmé la structure multifactorielle de la forme globale (N=278) et de la forme abrégée (N=305). L'analyse de fidélité a déterminé la consistance interne et la stabilité temporelle pour l'échelle globale et ses sous-échelles dans la forme globale, ainsi que la consistance interne pour la forme abrégée. Deux sous-échelles de la forme abrégée ont échoué de prouver une stabilité temporelle. Une fois l'EMD validé, une deuxième étude a été réalisée afin de tester le modèle clinique de dépression de Blatt. Cette étude analyse la relation entre les deux formes dépressives proposées par Blatt : la forme anaclitique et la forme introjective, et trois variables fondamentales du modèle : les symptômes dépressifs, les représentations d'objet et les représentations de soi. Les participants étaient 30 femmes et 14 hommes présentant un diagnostic de dépression ou bien des symptômes dépressifs cliniquement significatifs. Les résultats apportent un appui à l'hypothèse de la spécificité symptomatique pour la forme introjective, qui se révèle plus étroitement associée que la forme anaclitique aux symptômes d'irritabilité, faible estime de soi et sentiments de culpabilité. Par contre, la forme anaclitique a été associée à un seul symptôme : difficultés cognitives. Nos résultats supportent très faiblement l'association entre les formes dépressives et les représentations d'objet et de soi. Pour la dépression anaclitique, aucun résultat significatif n'a été trouvé et pour la dépression introjective, une représentation malveillante du conjoint, ainsi qu'une faible qualité relationnelle ont été les seuls prédicteurs significatifs. Les résultats sont discutés en lien avec la théorie et la recherche existantes.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/21962 |
Date | 17 April 2018 |
Creators | Orendain, Mónica |
Contributors | Diguer, Louis |
Source Sets | Université Laval |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | thèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat |
Format | xi, 200 f., application/pdf |
Coverage | Québec (Province) |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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