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Images d'une dialectique entre le proche et le lointain : Walter Benjamin ; Second Life et Etsy ; le Voyage et Airbnb

« Imaginez que vous pouviez construire une ville qui est partagée. »L’image d’un monde partagé, séparé, voilà ce qu’il nous reste. Finalement,c’est tout ce qu’il y a dire. Chaque chose est bien à sa place. Tout est bien en mouvement. Sous le son de la lyre et l’ombre de l’épée, la frontière se pousse toujours vers l’avant. Et elle reste. Elle fonce vers un avenir toujours jamais là. Au-delà de l’Arbre sec, elle ne trouve jamais que le même. Et de ce côté-ci, celui de la ville, jamais n’a-t-on été autant réunie en si grande proximité… en si grande promiscuité. En 1941, entre l’Espagne et la France, Benjamin compose ses dernières lignes : « Il ne me reste pas assez de temps pour écrire toutes ses lettres que j’eusse voulu écrire » (Adorno & Benjamin, 2006, p. 390). Il laisse derrière lui son Livre des passages, monumental projet inachevé dont le temps alimentera l’aura. Composé d’images en apparence éloignées - structures de métal, jeu, Baudelaire, caricatures– mais rapprochés par leur collage minutieux, à leur rencontre nous y trouvons pourtant la fulgurante lumière de la connaissance. 70 ans plus tard, la méthode comme les réflexions de Benjamin restent imprimées sur le ciel contemporain,porteuses d’une richesse toujours actuelle. Ce mémoire situé dans la tradition matérialiste, entre empirie et théorie, propose le collage de cinq situations : Second Life, Etsy, Voyage, Airbnb et l’oeuvre de Benjamin. Les uns au côté des autres, ils apportent un éclairage à la fois sur eux-mêmes, réalité matérielle, que sur une dialectique entre technologie, techniques, espace et lieu : le rapport entre le proche et le lointain. Guy Debord, le Nouveau Testament, la mystique juive et, bien sûr, Walter Benjamin seront nos guides dans cette quête dont le sens est défini par l’impératif de l’action. / « Imagine if you could build a city that is shared. »The image of a shared, separated, world, is what we have left. Finally, thisis the only thing that should be said. Everything at his right place. Everything in movement. Under the sound of the lyre or the shadow of the sword, the frontier is pushed forward. And it lives, charging to a future always never there. Beyond the Dry tree, it finds nothing but the same. And on this side, in the city, never were wegathered in so much proximity… and yet drifted so much further apart. In 1941, between Spain and France, Benjamin write his last lines : « I haveno more time left to write all those letters that I wanted to write ». He leaves behind his Passagenwerk, monumental unfinished projects but whose time will feed theaura. Made from images see mingly distant from each other - metal structures, panoramas, game, Baudelaire, caricatures – but brought closer by their collage, at their meeting, however, we find the brilliant light of knowledge. 70 years later, the method as for the reflexions of Benjamin illuminate the contemporary night sky, of an ever-persisting richness. This thesis in the materialist tradition, between empiry and theory, proposes the collage of five situations : Second Life, Etsy, Voyage,Airbnb and the work of Benjamin itself, which one beside the other brings lighting simultaneously on themselves, material reality, and on a dialectic between technology, technic, space and place : the relationship between the nearby and thefaraway. Guy Debord, the New Testament, the Jewish mystic and, of course, Walter Benjamin will be our guides in that quest whose meaning will be defined by the imperative of action.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/40222
Date02 February 2024
CreatorsP. Carrier, Charles-Olivier
ContributorsDrainville, André C.
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageEnglish
Typemémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise
Format1 ressource en ligne (vii, 138 pages), application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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