Le cholangiocarcinome (CC) est une tumeur maligne au pronostic péjoratif dont le traitement repose sur la résection chirurgicale. Il représente 3 % de l’ensemble des cancers digestifs et il est la deuxième tumeur primitive du foie, en fréquence, derrière le carcinome hépatocellulaire. L’âge moyen est de 70 ans avec une prédominance masculine. On distingue actuellement les cholangiocarcinomes intra et extra-hépatiques. La survie est inférieure à 5% à 5 ans tous stades confondues. 60 à 70 % sont des tumeurs de la convergence des canaux biliaires appelées également tumeurs de Klatskin.Le but de ce travail était de répondre aux interrogations persistantes concernant le cholangiocarcinome péri-hilaire (CCPH) en appliquant différentes méthodes statistiques sur différentes bases de données et revue de la littérature.Les trois axes principaux de ce travail s’articulent selon la temporalité de prise en charge, du diagnostic aux suites post-opératoires en passant par la mise en condition préopératoire.Le premier axe repose sur une base de données locale (registre de cancer digestif du Calvados). Les résultats montrent que le CCPH constitue seulement un tiers des cholangiocarcinomes dans la population générale, que son taux d’incidence est stable avec néanmoins une diminution d’incidence, bien que non-significative, chez les femmes ayant un CCPH et que le sexe féminin est un facteur pronostic négatif pour la survie à 5 ans. Le deuxième axe concernait la prise en charge préopératoire des patients, notamment l’optimisation préopératoire du foie restant par le drainage biliaire. Ce travail repose sur deux méta-analyses. Il a permis de mettre en évidence la supériorité de la voie radiologique sur la voie endoscopique concernant les complications liées à la procédure mais en revanche, l’absence de différence significative sur la morbi-mortalité post-résection hépatique, la survie à 5 ans, la survie sans récidive et le taux de dissémination liée à la procédure quand les procédures sont étudiées en intention de traiter. Nos résultats suggèrent qu’un mauvais choix de voie d’abord pour réaliser le drainage biliaire conduit à des échecs répétés qui influencent la récidive tumorale et donc la survie. Le troisième axe s’intéressait aux facteurs pronostiques de morbi-mortalité immédiates post-résection hépatique à partir d’une base de données Européenne (base de l’association Française de chirurgie). Les résultats montrent que la surface corporelle ≥ 1.82 m², l’hyperbilirubinémie > 50 µmol/l et la résection hépatique droite sont des facteurs prédictifs indépendants influençant la mortalité post-opératoire à 30 jours. / Cholangiocarcinoma (CC) is a malignant tumor with a poor prognosis. Its treatment is based on surgical resection. It accounts for 3% of all digestive cancers and is the second primary tumor of the liver, in frequency, after hepatocellular carcinoma. The average age is 70 years old with male predominance. At present intra and extrahepatic cholangiocarcinomas are distinguished. Survival rate is less than 5% at 5 years in all stages. 60 to 70% are tumors of the biliary convergence also called Klatskin tumors.The aim of this work was to answer persistent questions about peri-hilar cholangiocarcinoma (PHCC) by applying different statistical methods on different databases and review of the literature.The three main axes of this work are articulated according to the temporality of management, from the diagnosis to the postoperative follow-up, going through the preoperative setting.The first axis is based on a local database (registry of digestive cancer of Calvados). The results show that PHCC accounts for only one third of cholangiocarcinomas in the general population, that its incidence rate is stable with a decrease in incidence, although not significant, in women having PHCC and that female gender is a negative prognostic factor for 5-year survival. The second axis concerned the preoperative management of patients, including preoperative optimization of the remaining liver by biliary drainage. This work is based on two Meta-analyzes. It made it possible to highlight the superiority of the radiological way in the endoscopic way concerning the complications related to the procedure but on the other hand, the absence of significant difference on the morbi-mortality post hepatic resection, the survival at 5 years, the recurrence free survival and the rate of dissemination related to the procedure when the procedures are studied in intent to treat. Our results suggest that a poor choice of pathway for achieving biliary drainage leads to repeated failures that influence tumor recurrence and thus survival. The third axis was concerned with the prognostic factors of immediate morbidity and mortality after hepatic resection from a European database (base of the French association of surgery). The results show that body surface area ≥ 1.82 m², hyperbilirubinemia > 50 μmol / l and right hepatic resection are independent predictors influencing post-operative mortality at 30 days.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018NORMC425 |
Date | 18 December 2018 |
Creators | Mahjoub, Aimen Al |
Contributors | Normandie, Launoy, Guy |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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