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Jinsuo ji (La Cangue d’or) et ses métamorphoses : réécriture, auto-traduction/écriture bilingue et adaptation d’Eileen Chang (1920-1995) / Jinsuo ji (The Golden Cangue) and its metamorphoses : Eileen Chang’s rewriting, self-translation/bilingual writing and other non-authorial adaptations

Cette thèse traite des métamorphoses de Jinsuo ji, roman d’Eileen Chang publié à Shanghai en 1943. Il s’agit d’abord d’une double réécriture translingue par l’écrivaine elle-même, exilée aux États-Unis depuis 1955. L’analyse des procédés de réécriture dans ces deux romans jumeaux, l’un en anglais intitulé The Rouge of the North (1967), l’autre en chinois Yuannü (1966), permet de faire la lumière sur les stratégies d’écriture bilingue et l’évolution stylistique de l’auteur face à deux lectorats distincts. En 1971, l’auto-traduction stricto sensu de Jinsuo ji est parue sous le titre The Golden Cangue. La publication de cette version littéralisante dans le cercle universitaire américain nous conduit à nous interroger par ailleurs sur l’identité d’une œuvre et sur le statut littéraire de sa traduction, auctoriale ou non. Cela nous permet d’une part de proposer un autre regard sur la réception inégale des écrits d’Eileen Chang en deux langues, et d’autre part, de percevoir, à travers son exemple, un espace « trans-littéraire » qui reste à construire via la traduction, afin qu’une œuvre littéraire puisse entrer en contact avec un nouveau public et dévoiler ainsi sa pluralité. En suivant ce trajet vers l’autre, nos réflexions se prolongent jusqu’aux réécritures non auctoriales de Jinsuo ji. Depuis les années 1980, l’œuvre s’est métamorphosée dans le monde sinophone en film, pièce de théâtre, opéra chinois et série télévisée : ces dernières métamorphoses ne traduisent pas seulement l’engouement toujours vif du public sinophone pour les œuvres d’Eileen Chang, mais elles nous permettent aussi d'observer l’image en devenir de l’écrivaine au fil de leurs réceptions différentes. / This thesis focuses on the metamorphosis of Eileen Chang’s novelette, Jinsuo ji, first published in Shanghai in 1943. In the 1960s, the author, who had been living in the United States since 1955, rewrote this work into an English-language novel, The Rouge of the North, and published almost simultaneously a Chinese version, Yuannü. Through the analysis of her translingual rewriting, an attempt will be made to explore the differences between these versions, in order to shed light on the strategies of rewriting and the evolution of Eileen Chang’s style vis-à-vis two different readerships. Moreover, in 1971, her self-translation of Jinsuo ji, The Golden Cangue, was published in the American academic circle. The study of this English version leads us to reconsider the “identity” of a literary work and the “literary status” of its translation, be it authorial or not. More precisely, the different reception of two versions of a work in Eileen Chang’s case is re-examined from a “trans-literary” perspective: in order to bring a literary work to its new public, thus revealing its plurality, it seems that an interspace between literatures remains to be constructed through translation. By tracing the trajectory of a work towards the other, our reflections will be eventually extended to a number of contemporary adaptations of Jinsuo ji and Yuannü. Since the 1980s, these two works have been adapted into film, theater, Chinese opera and TV series in the Sinophone world. These cross-field rewritings not only reveal the Sinophone public’s passion for Eileen Chang’s works, but also allow us to observe the changing image of the writer in the process of their different receptions.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2014INAL0015
Date26 September 2014
CreatorsChou, Tan-Ying
ContributorsParis, INALCO, Rabut, Isabelle
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text, Image

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