Le but de cette thèse est d'identifier les analogies entre les manifestations culturelles des communautés noires dans les villes de Rio de Janeiro, Buenos Aires et New York à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Du point de vue de cette réflexion, nous prétendons montrer que les stimulations culturelles et idéologiques qui imprégnaient ces villes ont été fondamentales pour la formation d’une matrice provocante et atténuante dans les compositions musicales et poétiques telles quelles les sambas, milongas, tangos et jazz de cette période et passibles, de cette façon, d’être observées dans une perspective trans-hémisphérique en ce qui concerne les Amériques. Fatalement, comme les villes de Rio de Janeiro, Buenos Aires et New York possèdent en commun le fait d’avoir participé à une expérience modernisatrice, nous déduisons que l’élément de désillusion senti par une fraction sociale a produit un mouvement de critique dans ces manifestations musicales qui faisait échouer les objectifs civilisateurs en créant des atmosphères qui rivalisaient avec la ville officialisée. Il s’agit de la ville contre la ville qui attirera notre attention à partir de l’atmosphère sentie dans les clubs, favelas et conventillos de ces villes et qui, prise dans sa complexité et densité historique, nous fournira des éléments pour penser les similitudes et les différences de ces villes et expériences musicales dans les Amériques. / The aim of this thesis is to identify the analogies between the cultural manifestations of black communities in the cities of Rio de Janeiro, Buenos Aires and New York in the late nineteenth and early twentieth centuries. From the point of view of this reflection, we claim to show that the cultural and ideological stimulations that permeated these cities were fundamental for the formation of a provocative and attenuating matrix in musical and poetic compositions such as sambas, milongas, tangos and jazz of this period and in this way can be observed in a trans-hemispheric perspective in the Americas. Fatally, as the cities of Rio de Janeiro, Buenos Aires and New York have in common the fact of having participated in a modernizing experiment, we deduce that the element of disillusionment felt by a social fraction produced a movement of criticism in these musical demonstrations that defeated the civilizing aims by creating atmospheres that rivaled the official city. It is the city against the city that will draw our attention from the atmosphere felt in the clubs, favelas and conventillos of these cities and which, taken in its complexity and historical density, will provide us with elements to think similarities and the differences of these cities and musical experiences in the Americas.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017USPCA154 |
Date | 08 December 2017 |
Creators | Ventura da Silva, Alessandro |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Vidal, Laurent |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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