Cette étude analyse le rôle des négociations westphaliennes (1643-1648) dans le développement du cérémonial diplomatique au XVIIe siècle en s’appuyant sur les correspondances entre les diplomates et leurs princes. La perspective des acteurs a été privilégiée pour mieux comprendre l’importance des différentes querelles et leurs logiques. Sur le plan méthodologique, nous nous interrogeons sur les implications et les limites des concepts utilisés pour appréhender le « cérémonial » en tant que phénomène historique. Une analyse se fondant sur la fonction représentative des diplomates laisse de côté plusieurs problèmes importants. La démonstration du rang princier ne constitue pas l’unique motif des querelles de cérémonial. Les diplomates provoquent en effet de nombreuses altercations non pas pour défendre le statut de leur prince mais plutôt pour asseoir le leur. Le cérémonial utilisé lors des négociations westphaliennes mélange ainsi le statut du représentant et celui du représenté. En outre, la signification des signes utilisés au cœur du cérémonial fait l’objet d’une discussion permanente et permet aux acteurs d’interpréter les incidents de différentes manières. Or, au cours du XVIIe siècle, le cérémonial renvoie de plus en plus à une signification précise, ce qui entraine une multiplication des querelles. Par ce processus, le cérémonial constitue désormais un instrument qui révèle moins la hiérarchie entre les différents princes que leur appartenance au cercle des Souverains. / This dissertation analyses the role of the westphalian negotiations (1643-1648) in the development of the diplomatic ceremonial in the 17th century through the examination of correspondence between diplomatic representatives and their princes. In order to better appreciate the importance of the different conflicts and their inherent logic, the study focuses on the actor’s perspective. Methodologically, the concepts utilized for understanding and describing the historical phenomenon « ceremonial » are critically analysed with respect to their implications and limits. This research suggests that an analysis solely based on the representative role of the diplomats would neglect important aspects given that the demonstration of rank is not the only motive in ceremonial conflicts. As such, the diplomats studied provoked many altercations not to confirm their prince’s status, but rather first and foremost to define and cement their own. Thus, the ceremonial of the westphalian negotiations blends the statuses of representative and represented. Furthermore, as the meanings of the signs used in the context of the ceremonial were not commonly defined, the various actors are able to interpret the events differently. In the course of the 17th century however, the ceremonial significations become more and more fixed and unified, which in turn leads to a multiplication of conflicts. This process lead to a situation where the function of the ceremonial was no longer to reveal the specific hierarchy among prince, but rather to display their adhesion to a group of Sovereigns.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012PA040225 |
Date | 08 December 2012 |
Creators | May, Niels |
Contributors | Paris 4, Westfälische Wilhelms-Universität, Bély, Lucien |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | German |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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