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Mesure et étiologie des habiletés morphosyntaxiques des enfants francophones d’âge scolaire

Le développement des habiletés langagières des jeunes enfants anglophones est bien documenté, mais les enfants appartenant à un autre groupe d’âge et/ou parlant une autre langue sont encore peu étudiés. L’objectif général de la thèse était donc d’examiner les habiletés morphosyntaxiques – les habiletés à construire des mots et des phrases – des enfants francophones d’âge scolaire. Dans un premier temps, différentes mesures de complexité morphosyntaxiques ont été évaluées quant à leur validité et à leur fidélité. Des enfants de la maternelle à la troisième année du primaire ont d’abord complété une tâche de définition et une tâche de narration, puis leurs réponses ont été transcrites. Différents scores de complexité morphosyntaxique ont ensuite été calculés à partir des transcriptions des deux contextes. Les analyses ont révélé que la longueur moyenne des énoncés (LMÉ), la densité des énoncés et le score global à la Grille de complexité morphosyntaxique étaient corrélés avec les connaissances lexicales et avec les habiletés narratives, et qu’ils augmentaient en fonction du niveau scolaire, suggérant leur validité. De plus, les trois scores étaient corrélés entre les contextes, suggérant leur fidélité. Dans un deuxième temps, l’étiologie génétique et environnementale du vocabulaire, de la syntaxe et de leur association a été étudiée auprès d’enfants francophones d’âge scolaire. Des jumeaux en première année du primaire ont complété deux tâches de vocabulaire et leur syntaxe a été mesurée à l’aide de la LMÉ et de la densité des énoncés. Des analyses génétiques multivariées à facteurs latents ont révélé que les habiletés lexicales étaient influencées surtout par l’environnement partagé entre les jumeaux, et moins par les gènes et par l’environnement unique, alors que les habiletés syntaxiques étaient influencées de façon égale par les gènes et par l’environnement unique seulement. De plus, l’association modérée entre le vocabulaire et la syntaxe était principalement due à des facteurs génétiques communs, soulevant l’idée que des mécanismes cognitifs généraux pourraient être à l’origine des deux composantes du langage. Les résultats novateurs de la thèse démontrent l’importance d’étudier le langage dans des populations autres qu’anglophones, et offrent aux chercheurs et aux cliniciens des outils pour le faire en français. / The development of young English-speaking children’s language skills is well documented, but children from other age groups and/or speaking other languages are studied less often. Therefore, the general objective of the thesis was to examine the morphosyntactic skills – the skills to build words and sentences – of French-speaking school-aged children. First, different measures of morphosyntactic complexity were evaluated with regard to their validity and their reliability. Children from kindergarten to Grade 3 completed a definition task and a narration task, and their answers were transcribed. Then, different scores of morphosyntactic complexity were computed from the transcripts of the two contexts. The analyses revealed that mean length of utterance (MLU), clause density, and the Morphosyntactic Complexity Scale global score were correlated with vocabulary knowledge and narrative skills, and that they increased as a function of school level, suggesting their validity. Moreover, the three scores were correlated across contexts, suggesting their reliability. Second, the genetic and environmental etiology of vocabulary, syntax, and their association was studied among French-speaking school-aged children. Grade 1 twins completed two vocabulary tasks and their syntax was measured using MLU and clause density. Multivariate latent factor genetic analyses revealed that lexical skills were influenced mainly by the environment shared between the twins, and less by genes and unique environment, whereas syntactic skills were influenced equally by genes and unique environment only. Moreover, the moderate association between vocabulary and syntax was mostly due to common genetic factors, raising the idea that general cognitive mechanisms may be at the origin of the two components of language. The novel findings of the thesis show the importance of studying language in populations speaking languages other than English, and offer researchers and practitioners some tools to do so in French.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/25722
Date23 April 2018
CreatorsMimeau, Catherine
ContributorsBoivin, Michel, Dionne, Ginette
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Format1 ressource en ligne (xxi, 119 pages), application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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