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« He don’t belong », la communauté impossible : les paradoxes de l'écriture dans l'oeuvre théâtrale de Eugène O'Neill / « He don’t belong », an impossible belonging : the paradox of writing in O’Neill’s drama

L’oeuvre de Eugene O’Neill est souvent considérée de manière parcellaire : si la critique s’accorde sur la place canonique d’O’Neill dans le théâtre américain, c’est qu’elle choisit généralement d’occulter l’oeuvre de jeunesse. Cette thèse vise à reconstruire le lien entre les pièces et les différents contextes qui se succèdent au cours de sa carrière pour mettre en évidence une esthétique du paradoxe, nourrie par des aspirations communautaires insatisfaites. Il s’agit non pas de conclure à la supériorité de l’oeuvre tardive, mais de redonner sa place à l’oeuvre de jeunesse, comme la matrice de l’écriture. La quête d’un sentiment d’appartenance parcourt l’oeuvre dans laquelle s’exerce la tension entre scène d’avant-garde et scène commerciale, démarche individuelle et démarche collective. Le théâtre d’O’Neill est difficile à appréhender dans sa globalité tant les pièces sont irrégulières et hétérogènes. L’oeuvre est cependant tendue vers une même quête : la quête d’appartenance qui transparaît aussi bien dans le contexte de production que dans l’écriture des pièces. C’est en envisageant les pièces comme un ensemble unifié autour de la recherche impossible d’une communauté que se dessine une nouvelle lecture de l’oeuvre théâtrale : les paradoxes de l’écriture donnent à voir les capacités de l’oeuvre à produire sa propre ambiguïté et sa propre richesse / Eugene O’Neill’s drama is generally approached from heterogeneous perspectives: if there is a critical consensus concerning O’Neill’s canonical position in American theater, it is probably due to the critics’ tendency to neglect the early plays. This dissertation aims to reconstruct the link between the plays and the shifting contexts in which they were elaborated in order to highlight O’Neill’s aesthetics of contradiction fueled by an unsatisfied quest for belonging. Instead of positing that O’Neill’s achievement lies in the late plays, this study aims at evaluating the early plays, as they constitute the matrix of his writing. The quest for belonging runs through O’Neill’s plays, which also show a constant tension between avant-garde and commercial stage, individual and collective behavior. O’Neill’s plays are difficult to apprehend, as they are extremely heterogeneous. But as a whole, they appear directed, however, toward one single pursuit: the quest for belonging which characterizes the context of production as much as the writing. By considering the plays as a whole, unified by the impossible quest for a community, one may attempt a new approach to O’Neill’s works, as the contradictions inherent in the writing show how O’Neill’s body of work produces its own ambiguity and interest

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2012REN20061
Date08 December 2012
CreatorsLe Bastard, Gwenola
ContributorsRennes 2, Tadié, Benoît
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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