Le capital-risque attire l'attention par son rôle dans le financement de l'innovation et parce qu'il s'intéresse aux firmes qui ne peuvent prétendre aux canaux traditionnels du fait d'une grande opacité et de risques d'aléa moral importants. Pourtant parmi celles-ci, se trouvent souvent des géants en devenir. Notre travail porte sur le cas du capital-risque au Japon où il y a été introduit dès les années 1960. Nous partons d'une analyse institutionnelle comparée pour déterminer les causes du changement de la fonction économique du capital-risque, à savoir l'investissement dans des firmes mûres pour préparer l'entrée en Bourse, qui diffère des observations du cas américain. Les causes sont historiques et réglementaires et se sont prolongées dans le mode d'organisation même des firmes de capital-risque (VC) adopté en réponse à cet environnement. Au Japon, les VC hiérarchiques dominent le secteur et cela les oriente vers un financement plutôt transactionnel de firmes mûres n'ayant pas besoin de services à l'incubation. Cette faible implication réduit la capacité des VC à certifier les entreprises candidates à l'IPO. Nous retrouvons, néanmoins, une trace de l'héritage historique dans le fait que, seules les VC filiales de maisons de titres dominantes sont en mesure de réduire la décote à l'IPO, et ce, lorsque que la maison mère dirige l'opération.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00340615 |
Date | 14 December 2007 |
Creators | Imad'Eddine, Gael |
Publisher | Université du Droit et de la Santé - Lille II |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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