Cette étude revient sur la problématique du changement institutionnel que les pays de l’Europe de l’est traversaient depuis un peu plus de deux décennies et qui présente encore une acuité certaine pour saisir le sens des différences des performances économiques observées entre eux. Pour comprendre le succès inégal de ce processus, nous avons élargi dans une perspective évolutionniste, le cadre méthodologique néo-institutionnaliste par l’interrogation des systèmes anthropologiques qui portaient tout projet de société y compris l’idée même de faire de l’économie. La science anthropologique qui étudie les rigidités mentales, cherche à savoir pourquoi des sociétés si proches géographiquement ne fusionnent pas pendant des millénaires. Le principe de la diversité culturelle du monde permettait de comprendre comment les institutions informelles émergeaient et influençaient les performances économiques. Une augmentation du stock de connaissances doublée d’une transition démographique constituerait le socle de la transition mentale qui, accompagnée par des institutions fiables, serait capitale dans la réussite d’un processus de changement politique et économique. La révolution culturelle synonyme d’évolution des mentalités est un phénomène autonome qui précède dans le temps le développement économique et la modernité politique. S’appuyant d’emblée sur une trame de mentalités, le politique et l’économique n’agissaient pas dans le vide. Ils sont par nature endogènes et contingents, car une société ne changera jamais que si elle convient de la nécessité du changement. / This study returns to the issue of institutional change that Eastern European countries have experienced for the past two decades. This change still presents a certain acuteness to grasp the sense of the differences in the economical performances observed between the economies in transition. To understand the uneven success of this process we broadened in an evolutionist approach the neo-institutionalist methodological framework by questioning the anthropologic systems that supported all society projects including the very idea of doing economics. The anthropological science that studies mental rigidity is trying to understand why societies that are so geographically close do not merge for millenniums. The principle of the world’s cultural diversity allowed to understand how informal institutions emerged and influenced economic performance. An increase in the stock of knowledge combined with a demographic transition would constitute the base of mental transition which supported by reliable institutions would be decisive in the success of the process of political and economic change. Political and economic change is just the reflection of a mental transition taking part in the core structures of a society. The Cultural Revolution, synonym of evolution of the mentalities, is an autonomous phenomenon that precedes economic development and political modernity. Relying at once on a framework of mentalities, the politics and the economics never act without results. They are, by virtue of their nature, endogenous and contingent because a society can only change if it acknowledges the necessity for change.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013AIXM1087 |
Date | 14 December 2013 |
Creators | Chbouki, Moktar |
Contributors | Aix-Marseille, Garello, Pierre |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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