L’objet de ce travail de thèse est une réflexion sur la façon dont le sujet peut se construire à l’adolescence, avec sa maladie. Je pars du postulat que quelque soit la maladie somatique chronique, des mécanismes seraient communs à tous les adolescents confrontés à cette maladie « depuis toujours-là ». Mon travail de recherche s’appuie sur sept vignettes cliniques d’adolescents hospitalisés dans notre unité soins-études. Le processus de subjectivation pour ces adolescents implique de composer avec un « travail de la maladie ». Un possible travail de subjectivation des parents en tant que « parents d’un enfant malade » peut leur permettre de ne pas se retrouver en impasse dans leur quête identitaire. Il s’agit pour ces adolescents de se réapproprier l’histoire de leur maladie afin de pourvoir devenir sujet. Après l’effraction suscitée par la maladie arrive la puberté, un moment de changements corporels qui n’épargne pas les adolescents atteints d’une maladie chronique, malgré le fantasme de certains patients à ce propos. Le corps malade devient un corps pubère avec la maladie et avec les remaniements pubertaires. Il semble nécessaire qu’un sentiment d’enveloppe « suffisamment bon » ait pu se constituer pendant l’enfance, afin de permettre à l’adolescent de ne pas se sentir trop insécurisé. Je rencontre les adolescents dans un contexte particulier : ils sont hospitalisés pour des soins, mais aussi pour leurs études, et sont donc séparés de leur famille. L’adolescent s’engage dès lors dans une démarche de soins, premier pas vers une demande de réflexion pour mieux appréhender sa maladie et comprendre comment se construire avec elle. Notre travail d’accompagnement les soutient donc également dans leur processus de subjectivation, en engageant pour certains adolescents une véritable réinsertion subjective / The object of this work of thesis is a reflection on the way the subject can build itself in the adolescence, with its disease. I leave the postulate that about is the somatic chronic disease, mechanisms would be common to all the teenagers confronted with this disease " since always there ". My research work leans on seven teenagers hospitalized in our unity care-studies. The process of subjectivation for these teenagers implies to compose with a " work of the disease ". A possible work of subjectivation of the parents as " parents of a sick child " can allow them not to find itself in dead end in their search for identity. It is a question for these teenagers of regaining control the history of their disease to provide subject future. After the burglary aroused by the disease arrives the puberty, one moment of physical changes which does not save the teenagers affected by a chronic disease, in spite of the fantasy of some patients in this connection. The sick body becomes a pubescent body with the disease and with the juvenile reorganizations. It seems necessary that a feeling of envelope " good enough " was able to establish during the childhood, to allow the teenager not to feel too much not secure. I meet the teenagers in a particular context: they are hospitalized for care, but also for their studies, and are thus separated from their family. The teenager makes a commitment from then on in an initiative of care, first step towards a demand of reflection to arrest better his disease and understand how to build itself with her. Our work of accompaniment also supports them thus in the process of subjectivation, by committing for certain teenagers a real subjective reintegration
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018USPCC029 |
Date | 24 March 2018 |
Creators | Gilormini, Graziella |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Bernateau, Isée |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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