L'objet de cette étude part du constat suivant: au XXIe siècle, les mots « disette » et « famine » sont toujours d'actualité. Le continent africain fut, comme tout le monde s'y attendait, le plus touché par la crise alimentaire qui a débuté en 2008. Comble de la malchance: cette crise fut accompagnée d'une crise financière, ce qui n'a bien évidemment pas arrangé les choses. Une multitude de facteurs peuvent expliquer pourquoi l'Afrique - notamment l'Afrique de l'Ouest -reste aujourd'hui embourbée de manière récurrente dans le fléau de la faim. Parmi ceux-ci, nous pouvons citer le financement de l'agriculture, qui sera le point central de cette étude. Nous avons pointé du doigt le financement agricole car l'une des principales causes de la crise se situe au niveau de l'offre qui n'a pu suivre la demande. Afin d'inverser cette tendance, ou du moins de parvenir à un équilibre entre l'offre et la demande, l'une des questions auxquelles il serait intéressant de répondre serait la suivante: Dans quelle mesure les banques jouent-elles un rôle dans le bon fonctionnement du système de financement de l'agriculture? Dans le cadre de ce travail, nous posons plus précisément les questions de recherche ci-après: Comment les risques dans la relation prêteur bancaire / emprunteur lors d'une transaction de prêt agricole sont-ils gérés dans un pays en voie de développement comme la Côte d'Ivoire? Corollaire de la question précédente: quelles sont les particularités d'une opération de prêt agricole dans un pays en voie de développement comme la Côte d'Ivoire? Finalement, la compréhension des relations prêteur / emprunteur rend-t-eIle possible une gestion des risques adaptée à la transaction de prêt agricole? Afin de répondre à ces questions, nous avons dans un premier temps décrit l'environnement dans lequel évoluent les banques. Nous avons par la suite étudié la relation entre prêteur et emprunteur ainsi que la transaction de prêt afin de mettre en relief les difficultés de l'octroi de crédit. Enfin, nous avons émis un certain nombre de recommandations à partir des éléments recueillis. Nous sommes arrivés à la conclusion que le financement bancaire de l'agriculture dans un pays en voie de développement tel que la Côte d'Ivoire comporte certaines particularités. Celles-ci se manifestent par un contexte économique morose et des faiblesses institutionnelles qui rendent difficile l'octroi de crédit. De plus, nous pouvons conclure qu'une bonne compréhension des coûts de transaction et de la relation d'agence entre prêteur bancaire et emprunteur permet de mieux diagnostiquer les problèmes et les risques rattachés à l'octroi de prêt. Il devient alors plus aisé d'identifier des outils de gestion adaptés. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Prêt bancaire, Agriculture, Problème d'agence, Coût de transaction, Gestion du risque, Côte d'Ivoire, Afrique de l'Ouest.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.2551 |
Date | January 2009 |
Creators | Bessay, Stéphane |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Detected Language | French |
Type | Mémoire accepté, NonPeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://www.archipel.uqam.ca/2551/ |
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