Return to search

Le diminutif chez Aristophane: une langue de femmes? : une analyse par TALN

Marqueur linguistique très usité dans la comédie, la forme diminutive est une des particularités de la langue d’Aristophane. Comparables au suffixe -ette en français (e.g. maison > maisonnette), les suffixes -ιον et -ισκος sont utilisés par des personnages de tous les genres et de toutes les classes sociales pour exprimer leur évaluation diminutive. Parfois utilisés pour représenter un objet plus petit, parfois pour complimenter et parfois pour exprimer son dédain, les diminutifs sont difficiles à définir et encore plus complexes à démêler des autres formes qui peuvent partager leur suffixe. La première étape de ma recherche a donc consisté à créer un schéma radial capable d’expliquer les différents aspects sémantiques et pragmatiques du diminutif dans le dialecte attique d’Aristophane.

La seconde partie de ma recherche a servi de vérification du schéma radial proposé. À travers une méthode établie à partir du schéma radial et de la définition morphologique du diminutif grec, j’ai classé et vérifié les termes trouvés par une application de traitement automatique des langues naturelles créée dans le cadre de cette recherche. Ces données ont également servi à vérifier certaines hypothèses sur la fréquence d’apparition du diminutif et sa variété d’expression dans le sociolecte féminin chez Aristophane. Sujet encore débattu chez les linguistes, la relation entre le genre et l’expression est au centre des préoccupations de la recherche actuelle en morphologie évaluative. L’ensemble de cette recherche se veut donc également une description d’un cadre méthodologique adapté à l’analyse des textes anciens à l’aide de méthodes informatiques. / A linguistic marker widely used in comedy, the diminutive form is one of the distinctive features of Aristophanes' language. Comparable to the suffix -ette in French (e.g. maison > maisonnette), the suffixes -ιον and -ισκος are used by characters of all genders and social classes to express their diminutive valuation. Sometimes used to represent a smaller object, sometimes to compliment and sometimes to express disdain, diminutives are difficult to define and even more complex to disentangle from other forms that may share their suffix. The first stage of my research therefore involved creating a radial scheme capable of explaining the various semantic and pragmatic aspects of the diminutive in Aristophanes’ attic dialect.

The second part of my research served to verify the proposed radial scheme. Using a method based on my radial scheme and the morphological definition of the greek diminutive, I classified and verified the terms found by a natural language processing application created as part of this research. These data were also used to test certain hypotheses on the frequency of appearance of the diminutive and its variety of expression in Aristophanes' feminine sociolect. The relationship between gender and expression is still a hotly debated topic among linguists, and is at the heart of current research in evaluative morphology. The whole of this research is therefore also intended as a description of a methodological framework suitable for the analysis of ancient texts with computational methods.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/33024
Date09 1900
CreatorsBouchard, William
ContributorsBouchard, Elsa
Source SetsUniversité de Montréal
Languagefra
Detected LanguageFrench
Typethesis, thèse
Formatapplication/pdf

Page generated in 0.0083 seconds