Cette thèse porte sur les missions du Comité international de la Croix Rouge (CICR) pendant la guerre d’Algérie et ses suites. Le CICR intervient, d’une part, dans le cadre de guerres opposant des États et, d’autre part, en cas de conflit armé non international afin de tenter d’assurer le respect des règles humanitaires. Au cours des « évènements » algériens, les arrestations massives de membres et militants du Front de libération nationale (FLN) finissent par saturer les prisons et contribuent à la création de centres d’assignation. Par ailleurs, dès l’indépendance de l’Algérie, des milliers de supplétifs de l’armée française sont internés dans des camps, puis incarcérés pour nombre d’entre eux. L’objectif de ce travail doctoral est l’étude des principales initiatives entreprises par le CICR afin de faire appliquer quelques règles du droit humanitaire aux personnes concernées, pendant les sept années et demi de guérilla et après l’indépendance algérienne. Il est essentiellement question de prisons et de camps d’internement où les délégués contrôlent les conditions matérielles, le traitement et la discipline appliqués aux nationalistes et, plus tard, aux Européens pro-Algérie française arrêtés à partir du début de l’année 1961 ainsi qu’aux anciens supplétifs, de février à août 1963. Il s’agit également d’actions mises en place par le CICR afin d’accéder aux prisonniers français aux mains du FLN. Ce travail aborde également, dans une moindre mesure, diverses actions d’aide humanitaire en direction des populations réfugiées au Maroc ou en Tunisie et des personnes déplacées puis reléguées par l’armée française dans des camps de regroupement. / This thesis examines the missions of the International Committee of the Red Cross (ICRC) during the Algerian War and its aftermath. The ICRC intervenes both in wars between states and in non-international armed conflicts, in an attempt to ensure the respect of humanitarian rules. During the “events” in Algeria, mass arrests of members and militants of the FLN (Algerian National Liberation Front) led to overcrowding in the prisons and was a factor in the establishment of internment camps. Immediately after independence, thousands of Muslim auxiliaries in the French army were interned in camps; many were subsequently imprisoned. This study looks at the main initiatives taken by the ICRC to ensure that the rules of humanitarian law were applied to the people involved during the seven and a half year of guerrilla warfare and after Algeria’s independence. It focuses on prisons and internment camps in which its delegates inspected material conditions and the treatment and discipline applied to nationalists and, later, to Europeans known to be pro French Algeria, who were arrested from the beginning of 1961, and former auxiliaries, interned between February and August 1963. It also examines initiatives taken by the ICRC to gain access to French prisoners in the hands of the FLN and, to a lesser degree, various humanitarian actions to help refugees in Morocco and Tunisia as well as people forcibly displaced by the French army and grouped together in camps.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016PA040229 |
Date | 15 December 2016 |
Creators | Besnaci-Lancou, Fatima |
Contributors | Paris 4, Dard, Olivier, Stora, Benjamin |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image |
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