Cette thèse examine le processus de construction, de projection et de performance d’un aspect de l’identité nationale australienne – l’Anzac et son rôle central dans le récit national – par le prisme de la mémorialisation de guerre à Villers-Bretonneux. Elle se penche sur les liens tangibles entre cette commune et l’Australie – en incluant, parmi d’autres dispositifs commémoratifs, l’Ecole Victoria, le mémorial national australien, le musée franco-australien, l’association franco-australienne et la commémoration de l’Anzac Day – et ce que ces liens révèlent à propos de la nature des pratiques commémoratives australiennes. Cette thèse met en lumière que la commune de Villers-Bretonneux a été utilisée comme une scène sur laquelle des versions changeantes du récit national australien ont été assemblées et mises en scène. A Villers, la réécriture de ce récit a été constante, en organisant le passé pour se définir, individuellement et collectivement, dans le présent. Par ailleurs, ce processus actif d’élaboration d’identité nationale australienne par le biais de la mémorialisation de guerre relègue souvent les soldats morts commémorés au second plan pour servir les intérêts présents de ceux qui les commémorent. Villers-Bretonneux est une commune inconnue de la grande majorité des Français. Pourtant, c’est au travers des commémorations de guerre dans cette commune d’un peu plus de 4,000 habitants que l’Australie a construit et nourri son interprétation de l’hommage des Français aux soldats australiens de la Première Guerre mondiale. Cette thèse met en lumière cet aspect essentiel qu’est l’altérité dans la validation d’images nationales par l’étude de l’importance que l’Australie a accordée à la validation française perçue de son récit national. / This thesis examines the process of assembly, projecting and performing an aspect of Australian national identity – Anzac and its central role in the national narrative – through the prism of war memorialisation at Villers-Bretonneux. It scrutinises the tangible ties between this town and Australia – including, amongst other forms of commemoration and commemorative devices, Victoria School, the Australian National Memorial, the French-Australian Museum, the French-Australian Association, and the commemoration of Anzac Day – and what these links reveal about the nature of Australian commemorative practices. The thesis argues that this village has been utilised as a stage upon which to engineer and perform changing representations of Australia’s national narrative. At Villers-Bretonneux there has been a constant rewriting of this narrative, managing the past to define oneself – collectively and individually – in the present. This active process of the development of the Australian national narrative through war memorialisation often relegates the commemorated dead soldiers to the background and serves, in their place, the present interests of those who commemorate. Villers-Bretonneux is a town unknown to the vast majority of French people and one to which even fewer ever travel. Yet, it is upon Australian war commemorations in this town of a little over 4,000 inhabitants that Australia has constructed its reportage of the French homage to Australian soldiers of the First World War and Australia. The thesis exposes this essential element of otherness in validating national images through an examination of the insistence on the perceived validation offered by the French.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015IEPP0024 |
Date | 19 October 2015 |
Creators | Fathi, Romain |
Contributors | Paris, Institut d'études politiques, University of Queensland, Piketty, Guillaume, Crotty, Martin |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English, French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0051 seconds