Tradition Céramique et Unité Culturelle chez les Kongo d’Afrique Centrale:<p>Une approche ethnoarchéologique<p><p>Thèse présentée pour l’obtention du grade de Docteur en Philosophie et Lettres<p>par Léopold MPIKA<p><p>En analysant la production des céramiques contemporaines Kongo, on peut s'efforcer de vérifier l'hypothèse selon laquelle les populations, qui se disent Kongo du Royaume de Kongo, sont effectivement héritières d'une formation sociopolitique ancienne et culturellement unitaire.<p>L’observation des chaînes opératoires céramiques des populations bantoues du groupe H10 (Manyanga, Sundi, Dondo, Kamba et Bembé) a permis de relever un certain nombre de convergences et de divergences techniques. Il n'y a pas de statut particulier, seules les femmes s'intéressent au façonnage des poteries. Elles travaillent seules ou en groupe organisé. Les matières premières, argile noire, grise, rouge ou blanche, ainsi que la psammite, sont exploitées sur les bords des rivières et leurs confluent et sur les flancs des collines. Ces matières premières sont extraites avec des outils utilisés habituellement pour les travaux agricoles, comme la houe ou la daba. L'argile est préparée par adjonction de psammite et malaxage sur une meule avec une molette. Le façonnage consiste à modeler un cône d'argile à base arrondie que la potière creuse pour former le fond et la panse des récipients. La partie supérieure des vases est façonnée par adjonction de colombins. Le décor intervient en deux temps :après le façonnage et après la cuisson. Lorsque l’ébauche a légèrement séché au soleil, les parois sont incisées avec une spatule, des arêtes de poisson ou au dicrotachynutans. Enfin, après quelques semaines de séchage, les poteries sont cuites en meules et décorées immédiatement à l’aide d’une décoction de bridelia ferruginea. Le contact du sel, les menstruations, les relations sexuelles sont interdits aux femmes potières pendant le façonnage des poteries.<p>Cette recherche a permis d’identifier deux grands ensembles de traditions céramiques Kongo au Bas-Congo. Le premier groupe comprend la céramique Manyanga et Sundi caractérisée par le façonnage au colombin, la cuisson des poteries en dépression et par le décor des poteries à la décoction de bridelia ferruginea. Le deuxième groupe comprend la céramique Dondo, Kamba et Bembe caractérisée par le façonnage sur un fond de cône à base arrondie, une technique de cuisson sur aire plane et des décors tracés au pinceau à l’aide d’une macération bridelia ferruginea.<p>Au terme de ce travail, nous avons aussi relevé plusieurs facteurs qui caractérisent l'unité culturelle des populations Kongo-Congolaises par-delà les divisions ethniques.<p>Cette thèse est présentée en deux volumes :<p>- Volume I :Synthèse et Analyse<p>- Volume II :Données des recherches (textes et illustrations)<p> / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
Identifer | oai:union.ndltd.org:ulb.ac.be/oai:dipot.ulb.ac.be:2013/211142 |
Date | 03 May 2004 |
Creators | Mpika, Léopold |
Contributors | de Maret, Pierre, Gosselain, Olivier, Polet, Jean, Gosselain, Olivier, Van Berg, Paul-Louis |
Publisher | Universite Libre de Bruxelles, Université libre de Bruxelles, Faculté de Philosophie et Lettres – Histoire, Arts et Archéologie, Bruxelles |
Source Sets | Université libre de Bruxelles |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | info:eu-repo/semantics/doctoralThesis, info:ulb-repo/semantics/doctoralThesis, info:ulb-repo/semantics/openurl/vlink-dissertation |
Format | 2 v. (567 p.), No full-text files |
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