La possibilité du mensonge, de l’erreur et de l’ignorance doit nous conduire à définir la vérité comme l’adéquation du sujet à l’objet, car c’est par le concours de trois facultés propres au sujet, à savoir la volonté, la raison et la conscience, que ceux-ci sont possibles. Or cette adéquation n’est possible que lorsque le mouvement qui anime l’objet est nécessaire. Les Grecs, et plus particulièrement Aristote, n’ont pu toutefois se représenter qu’un mouvement contingent, ce qui les a conduit à dissocier le mouvement de la connaissance. La découverte du principe d’inertie, rendue possible par la révolution de la science moderne, a cependant permis de découvrir un mouvement nécessaire, ce qui a contribué à réconcilier le mouvement et la connaissance. C’est d’ailleurs en se limitant à l’étude de tels objets que les sciences de la nature sont arrivées à incarner la méthode par excellence pour atteindre la vérité. Lorsqu’on tente d’appliquer cette méthode à l’étude de l’homme, un problème se pose qui est celui de la liberté, car celle-ci se traduit par un mouvement non pas nécessaire, mais contingent. C’est en effet au moyen des trois facultés évoquées que la liberté rend l’homme imprévisible et incommensurable, car la volonté pose les fins, la raison détermine les moyens et la conscience réalise l’unité de la fin et des moyens.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/44087 |
Date | 04 August 2022 |
Creators | Jobin, Christian |
Contributors | De Koninck, Thomas |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | mémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise |
Format | iii, 278 feuillets, application/pdf |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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