La visée d’une société pour tous est souvent remise en question dès qu’il s’agit des personnes présentant un handicap mental. Notre recherche s’empare de cette question et étudie une ingénierie coopérative dans un établissement et service d’aide par le travail (ESAT) du secteur médico-social. Notre cadre théorique s’ancre dans la théorie de l’action conjointe en didactique. Notre méthodologie est qualitative, ethnographique et clinique. Pour donner à voir et à comprendre la construction progressive d’un collectif de pensée, nous nous appuyons sur des exemples emblématiques. Nous les analysons dans un mouvement ascendant et compréhensif. Le dispositif étudié s’appuie sur les compétences de tous dans deux actions complémentaires et liées : un travail d’enquête collectif et une activité didactique dans les ateliers. Nous entendons les savoirs comme des puissances d’agir. Au cours de douze réunions de l’ingénierie coopérative, le collectif (les professionnels et le chercheur) élabore des hypothèses de travail, en réponse à des systèmes de questionnements issus du travail en atelier. Dans les ateliers de l’ESAT, au cours de l’activité ingénierique, ces hypothèses sont éprouvées par un petit groupe spécifique, composé d’un moniteur d’atelier, de travailleurs et du chercheur. De nouveaux problèmes émergent alors. L’analyse de ces actions tend à montrer qu’en travaillant ensemble, le collectif s’institue progressivement en une ingénierie coopérative, avec un style de pensée qui lui est propre. Ce faisant, dans un mouvement du comprendre/transformer, la perception et la conceptualisation de chacun (travailleurs, professionnels, chercheur) se trouvent transformées. / The idea of a society for everyone is often questioned as soon as mentally disabled persons are implied.Our research seizes this matter and studies cooperative engineering in a medico social institution(ESAT: Etablissement Service d’Aide par le Travail: institution for help to disabled adults through work).Our theoretical frame is anchored in the Joint Action Theory in Didactics. Our methodology is qualitative, ethnographic and clinical. To make visible and understandable the progressive construction of thought collective, we draw on emblematic examples. We analyse them in an ascending and understanding movement.The studied device is relying on everyone's skills in two complementary and linked actions: a collective inquiry work and a didactical activity in the workshops. We understand knowledge as power of action.Throughout twelves meetings of the cooperative engineering, the collective (professionals and the researcher) elaborates work hypotheses, in response to questioning systems derived from work in the workshops. In the ESAT workshops, during the engineering activity, these hypotheses are tested by a specific small group, comprised of one workshop instructor, workers and the researcher. New problems then arise.Analysis of these actions tends to demonstrate that by working together, the collective establishes itself as a cooperative engineering, with its own thought style. In doing so, in the understanding/transforming movement, the perception and conceptualisation of everyone (workers, professionals, and researcher)find themselves transformed.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018BRES0072 |
Date | 19 November 2018 |
Creators | Perraud, Caroline |
Contributors | Brest, Sensevy, Gérard, Toullec-Théry, Marie |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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