Notre travail aborde les milieux de cour italiens et français au travers des savoirs et des pratiques équestres répandus depuis le milieu du XVe au milieu du XVIIe siècle. A cette époque, le cheval est à la fois un élément essentiel de l'économie curiale, un véhicule du prestige princier, et un moyen d'affirmation sociale. La première partie de la thèse ("L'invention des sources") invite à découvrir les sources relatives à l'organisation des institutions équestres pour gentilshommes. Les informations concernant les spécialistes du cheval et les équidés qu'abrite la cour sont abondantes, ainsi que le montre la deuxième partie ("Les cavaliers et leurs chevaux dans les cours de la Renaissance"). La troisième partie traite de "L'économie équestre en milieu curial", ou des stratégies et des moyens mis en place par la cour pour se pourvoir en équidés que ce soit en matière de défense, loisirs ou tâches quotidiennes. La dernière partie intitulée "Mobilité et transferts" porte sur la circulation des modèles, des compétences des pratiques équestres en milieu curial. On tend à situer le début du développement de l'art équestre curial en Italie à la Renaissance, vers la fin du XVe siècle, quand les Français l'auraient "découvert" et "importé" au-delà des Alpes. Or, le modèle équestre se développant à la Renaissance, loin d'être le fruit de l'importation d'un ensemble de pratiques et de valeurs immuables, s'étoffe en circulant au gré des échanges, lors des déplacements des spécialistes du cheval, des aspirants écuyers et des membres des maisons princières. / Our thesis approaches the history of Italian and French princely courts through a survey of horsemen's theories and practices from the second half of the XVth century to the 1650s. At that time, horses are an essential element of curial economy, a medium of princely prestige and a mean of social advancement. The first part -"The invention of sources"- invites to discover the sources relating to the equestrian curial institutions (Stables and Studs), to the exchanges between princely households, or to the way equestrian academies for the nobility are run. These sources provide quite a lot of data concerning horse specialists, as we explain in the second part entitled "Horsemen and their Horses in Renaissance Princely Courts". The third part, concerning "Curial economy", examines how a princely household provide itself with the horses it needs for its defence, its leisure activities or its daily routine. The last part -"Mobility and Transfers"- analyzes not only horsemen's mobility and how their know-how spreads, but also the diffusion of cultural models, and of fashionable items of equipment for horses and riders, from court to court, countrywide or abroad. Usually, the development of the equestrian art is considered as a product of the end of the XVth century, when it would have been "discovered" and "imported" from Italy by the French. Nevertheless, Renaissance equestrian models are far from being a fruit of a massive importation of theories, practices and immutable values. They take shape thanks to the exchanges, and to the mobility of horse specialists, young horsemen-to-be travelling to complete their equestrian education, and members of the princely courts
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2008PEST0072 |
Date | 11 June 2008 |
Creators | Deriu, Elisabetta |
Contributors | Paris Est, Dubost, Jean-François |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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