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"Gentilshommes campagnards de la Nouvelle France" : présence seigneuriale et sociabilité rurale dans la vallée du Saint-Laurent à l'époque préindustrielle

Cette étude a pour cadre d'analyse les seigneuries de la vallée du Saint-Laurent habitées par leur seigneurs et, plus précisément, la rencontre entre la famille seigneuriale résidante et la population locale, notables et habitants, des origines du régime seigneurial, au début du XVIIe siècle, à son abolition, dans la seconde moitié du XIXe siècle. En observant ces acteurs privilégiés du monde rural préindustriel, dominé par le paysage seigneurial, l'objectif est de saisir l'ampleur et l'impact de cette présence, mais aussi son caractère évolutif dans la longue durée. À travers l'analyse de la sociabilité particulière d'une dizaine de ces communautés se caractérisant par une présence intergénérationnelle de la famille seigneuriale, l'opportunité est donnée de relancer le débat sur la nature du régime seigneurial dans la vallée du Saint-Laurent. Si les seigneurs résidants représentent une frange minoritaire des propriétaires seigneuriaux au Canada, l'analyse des familles ayant choisi de résider et de s'y enraciner a fait apparaître un sous-groupe qui, en dépit de son caractère hétérogène, composé de nobles mais surtout de roturiers souvent bien modestes, se distingue par son rapport plus intime à la seigneurie dont elle constitue l'un des pivots. Tantôt intégrée à la communauté dont on la dissocie mal, tantôt affichant clairement sa distinction, la famille seigneuriale résidante permet de donner une autre vision de la seigneurie dans la vallée du Saint-Laurent et de repenser la nature de l'institution seigneuriale dans le cadre de l'historiographie québécoise de cette question. La présence seigneuriale et la sociabilité tributaire de celle-ci mettent à jour la diversité des comportements seigneuriaux, tant en regard des attitudes familiales que des rapports sociaux locaux. Les conclusions de cette thèse revendiquent alors la multiplicité des réalités seigneuriales plutôt que l'appartenance à une vision globale de la seigneurie, bénéfique ou contraignante. Entre les seigneurs-colonisateurs et les seigneurs-oppresseurs, la réalité seigneuriale laurentienne se situait bien souvent quelque part à mi-chemin, adoptant un caractère variable au gré des seigneuries et des seigneurs, mais également au cours de l'évolution historique du système seigneurial. Alors que cent cinquante années ont passé depuis la fin du régime seigneurial, la présence de la famille seigneuriale sur son fief constitue, en dehors des seigneurs ecclésiastiques, une clé permettant de saisir cette diversité. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/17973
Date11 April 2018
CreatorsGrenier, Benoît
ContributorsLaberge, Alain
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Format2 v. (xl, 621 f. (certains pliés)), application/pdf, application/pdf
CoverageSaint-Laurent, Vallée du, 17e siècle, 18e siècle, 19e siècle
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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