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Le renoncement au féminin. : couvents et nonnes dans le bouddhisme tibétain / Women renouncing the world. Nunneries and nuns in Tibetan Buddhism

Les travaux antérieurs ont montré que les nonnes tibétaines sont confrontées à un grand nombre de discriminations : elles n’ont pas accès à la hiérarchie cléricale, ne jouissent pas des mêmes faveurs économiques que les moines et, jusque très récemment, elles n’avaient droit qu’à une éducation sommaire. En conséquence, elles occupent une place subordonnée dans le système monastique tibétain. Dès lors, comment peut-on expliquer l’attrait qu’exerce la vie monastique sur beaucoup de femmes aujourd’hui ? Cette thèse, qui s’appuie sur l’étude ethnologique de deux monastères de femmes, l’un situé au Tibet même (Minyag) et l’autre en terre d’exil (Inde), cherche à rendre compte des changements en cours et à comprendre la recrudescence du monachisme féminin qui a accompagné le renouveau monastique depuis la fin de la Révolution culturelle. Employant une méthodologie qui emprunte à la fois à l’ethnologie et à la tibétologie, les résultats sont présentés en trois grandes parties. La première est consacrée à l’histoire du monachisme féminin : sa fondation, ses institutions, ses nonnes, jusqu’aux événements qui se sont produits depuis l’occupation du Tibet par la Chine. La deuxième partie rend compte du mode de vie monastique actuel : son organisation et les activités, religieuses comme extra religieuses, des nonnes. Dans la dernière partie, sont examinées les raisons qui poussent des filles à s’engager dans ce mode de vie singulier, ainsi que leur intégration dans la communauté monastique. Finalement, force est de constater que nombreuses de ces femmes ne restent pas nonnes à vie… / Studies have shown that Tibetan nuns are faced with discrimination in many areas: they are not represented in the clerical hierarchy, do not benefit from the same economic advantages as monks and, until recently, most only had access to very basic education. Consequently they occupy a subordinate place in the Tibetan monastic system. Hence, how can we explain the fact that so many women are drawn to monastic life today?This thesis, based on an ethnological study of two nunneries — one situated inside Tibet (Minyag) and the other in the exiled Tibetan community in India — explores current changes and seeks to understand the surge in female monasticism that has accompanied the religious revival since the end of the Cultural Revolution. Using anthropological as well as tibetological methodology, the results are presented in three parts. The first is dedicated to the history of female monasticism: its foundations, institutions and nuns, including events that have occurred since the occupation of Tibet by China. The second part depicts the current monastic lifestyle: its organization and the nuns’ religious as well as non-religious activities. In the last part, the reasons driving girls to commit to this singular lifestyle are examined, as well as their integration into the monastic community. Finally, I analyze why some of these women do not remain as nuns for their entire lives.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2010PA100202
Date13 December 2010
CreatorsSchneider, Nicola
ContributorsParis 10, Blondeau, Anne-Marie
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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