Le Canada a connu des changements importants pendant la pandémie de COVID-19. Les tribunaux criminels n’ont pas fait exception puisqu’ils ont dû fermer leurs portes et reprendre leur travail au compte-goutte. Il s’agissait d’un changement opérationnel sans précédent qui a nécessité plusieurs ajustements. Compte tenu de la nouveauté de cette pandémie au Canada, on trouve peu de recherches empiriques sur ses impacts sur les tribunaux. Pour combler cette lacune, j’ai cherché à répondre à la question suivante : Comment les tribunaux criminels de l’Ontario ont-ils adapté leurs pratiques judiciaires pour faire face à la pandémie COVID-19 ? Cette thèse a utilisé des sources de données à la fois qualitatives et quantitatives. Plus précisément, des observations et des entretiens approfondis avec des avocats et des juges, couplés aux données administratives des tribunaux criminels, ont été utilisés pour explorer la manière dont les pratiques judiciaires ont changé pendant la pandémie. Cette thèse s’intéresse à plusieurs changements tels que la transition vers les comparutions à distance, les modifications dans la prise en charge des dossiers et l'évolution des usages de l'incarcération. Elle s’intéresse aux facteurs qui font que certains changements ont plus de probabilité de perdurer après la pandémie. J’en conclus que des changements dans le système de justice sont possibles, mais qu’ils se heurtent bien souvent à des résistances importantes. Ainsi, un élément clé pour soutenir le changement à long terme dans le système de justice consiste à collaborer et avoir l’appui du personnel de première ligne qui est responsable d’appliquer les changements. Cette thèse permet de mieux comprendre comment le système de justice réagit sous pression, mais elle permet une réflexion plus générale sur les transformations possibles dans le système de justice. / Canada underwent significant shifts during the COVID-19 pandemic. Its criminal courts were no exception as they were forced to shutter their doors and slow their work to a trickle. This was an unprecedented operational change for courts in this country that required a response. Given the novelty of this pandemic in Canada, it is understandable that relatively little empirical research has been conducted on its impacts in the courts. To address this gap, I sought to detail and analyze the changes that Ontario’s criminal justice system underwent following the onset of the COVID-19 pandemic, asking How did the criminal courts in Ontario adapt in-court practices to navigate the COVID-19 pandemic? This thesis made use of both qualitative and quantitative data sources. Specifically, court observations and in-depth interviews with justice actors coupled with administrative court data were used to explore how court practices changed during the pandemic. This thesis detailed how several changes in the court system occurred, such as the transition to remote appearances, changing case processing patterns, and changing uses of incarceration. It also discussed how some of these changes may have different likelihoods of outlasting the pandemic. I conclude that change in the system is possible, but it can face significant resistance. Thus, a key element to supporting change in the criminal justice system is by engaging with frontline staff who will be responsible for implementing any changes. This thesis provides a greater understanding of how the system reacts under pressure and how it may be able to adapt in the future. Though undertaken in an emergency context, conclusions may still inform others of what changes may be possible moving forward.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/33368 |
Date | 08 1900 |
Creators | Johnson, Brendyn |
Contributors | Leclerc, Chloé |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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