L'objectif de cette recherche est de comprendre pourquoi les parlementaires canadiens ont cru nécessaire de modifier la législation pénale par les projets de loi C-95, Loi modifiant le Code criminel (gangs) et d'autres lois en conséquence adopté en 1997 et G-24, Loi modifiant le Code criminel (crime organisé et application de la loi) et d'autres lois en conséquence adopté en 2001, qui ciblent spécifiquement Ie crime organisé. À cet objectif s'ajoute celui de savoir pourquoi ces projets de loi foumissent des outils pour lutter contre le crime organisé qui diffèrent des outils pour lutter contre lea autres types de crimes. Pour répondre à ces questions, nous nous sommes attardés aux représentations sociales du crime organisé des parlementaires, c'est-à-dire à la façon dont ils conçoivent ee phénomène. L'analyse de notre corpus, les débats parlementaires entourant les deux projets de loi ainsi que le Rapport de l'étude sur la criminalité érigée en entreprise de 1983, nous a permis de relever plusieurs transformations de leurs représentations sociales du crime organisé entre 1983 et 1997 ainsi qu'entre 1997 et 2001, c'est-à-dire avant l'adoption de chaque projet de loi. Ces transformations consistent, entre autres, en une différenciation entre le crime organisé et les autres formes de crimes, en l'apparition de nouveaux éléments représentationnels susceptibles de produire une peur abstraite et spontanée ainai qu'en l'émergence du crime organisé comme ennemi de la société.
Identifer | oai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/28224 |
Date | January 2009 |
Creators | Leclerc, Priscillia |
Publisher | University of Ottawa (Canada) |
Source Sets | Université d’Ottawa |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thesis |
Format | 135 p. |
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