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Culpabilité et conduites prosociales : l'embodiment, l'approbation sociale et l'épuisement du soi

La culpabilité est une émotion introspective résultant de la réflexion sur l'association entre le soi et ses propres torts. Parce que la culpabilité montre les aspects probablement désagréables du soi, les individus sont motivés à se déculpabiliser. D'après les théories traditionnelles de la culpabilité, la culpabilité vient de processus cognitifs de haut niveau et son intensité dépend du niveau d'attribution de la faute au soi. Ces théories, fondées sur les théories standards de cognition, soulignent les aspects intellectuels et rationnels de la culpabilité. Les théories de l'embodiment rejettent la séparation entre les états corporels et situationnels et la connaissance. Les stimuli sociaux peuvent produire des états somatiques et susciter des réponses dans le soi. Les états corporels et viscéraux du soi peuvent susciter des états affectifs. Selon les théories personnifiées, la culpabilité doit aussi être influencée par des états corporels et situationnels. Nos études ont visé à comprendre les influences des facteurs corporels et contextuels sur la culpabilité et la déculpabilisation. Une première étude (N=65) a comparé l'efficacité de l'observation et de la personnification de nettoyage sur la déculpabilisation. Les résultats ont montré que (a) l'observation de nettoyage a pu déculpabiliser les individus et les conduire à se comporter moins prosocialement mais qu'elle était moins efficace que la personnification de nettoyage ; (b) la personnification du concept de nettoyage a pu apaiser les jugements moraux sévères. Deux études (N=393) ont ensuite exploré l'effet de l'approbation sociale sur la déculpabilisation au moyen de la personnification du concept de la propreté. Les résultats ont montré que l'approbation sociale était un facteur important dans la personnification du concept de la propreté et qu'elle a pu modérer l'effet du concept de propreté sur la déculpabilisation. Deux études (N=141) ont enfin analysé l'effet de l'épuisement et de la restauration d'énergie sur la culpabilité et la déculpabilisation. Les résultats ont montré que l'épuisement a diminué le sentiment de culpabilité puis le comportement prosocial, et que la restauration d'énergie a pu restaurer la capacité d'éprouver de la culpabilité. Nos travaux montrent que, la culpabilité est une émotion morale et prosociale qui est dépendante de facteurs corporels et situationnels. Des changements de statuts corporels et contextuels peuvent contribuer à déculpabiliser les individus.

Identiferoai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00875112
Date10 July 2012
CreatorsXu, Hanyi
PublisherUniversité de Grenoble
Source SetsCCSD theses-EN-ligne, France
Languagefra
Detected LanguageFrench
TypePhD thesis

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