Paris sous les premiers Bourbons voit fleurir nombre d'édifices religieux, parmi eux, les églises paroissiales forment un cas à part. Édifice de culte dévolu à un territoire urbain, l'église paroissiale est édifiée et financée par un maître d'ouvrage aux multiples facettes, aux intérêts parfois contradictoires : marguilliers, curés et paroissiens. Tenu par des contraintes financières spécifiques au cas paroissial, le chantier de ces églises doit s’insérer dans la comptabilité des fabriques et dans le quotidien des paroissiens pendant de nombreuses décennies. Les chantiers de construction ou reconstruction totales sont l’objet de cette étude : Saint-Jacques-du-Haut-Pas (1630 – vers 1690), Saint-Sulpice (1646 – vers 1791), Saint-Roch (1633 et 1653 – 1740), Saint-Nicolas-du-Chardonnet (1656 – vers 1720), Saint-Louis-en-l’Île (1656 – vers 1735), et Sainte-Marguerite (à partir de 1624). L’établissement du projet, qu'il soit d'ensemble ou partiel, commence parfois longtemps avant le début des travaux et la consécration de l'église ne signifie pas toujours l'achèvement du gros œuvre. Du projet aux adjonctions finales (façade, chapelles, etc.), en passant par le creusement des fondations ou encore les suspensions des travaux, le chantier paroissial révèle un aspect pérenne, qui le distingue des autres chantiers de son temps. Ces églises sont néanmoins mises en œuvre selon les techniques et avec les matériaux communément utilisés à l’époque dans le bassin parisien et par des artisans nombreux, bien que mal documentés. À travers la restitution des différentes phases du chantier, c'est l'histoire de la construction moderne qui trouve ici un visage. / Paris under the first Bourbons is a flourishing time for religious building, amongt which parish churches form a category of their own. As worships related to a urban territory, parish churches are funded and built by many-faceted clients, with sometimes conflicting interests : marguilliers, priests, parishioners. Held by financial constraints specific to their case, projects for these churches needed to adjust to the accounts of factories and to the day-to-day activity of parishioners, for decades. Projects of buildfing or total rebuilding are the subject of this study : Saint-Jacques-du-Haut-Pas (1630 – c.1690), Saint-Sulpice (1646 –c.1791), Saint-Roch (1633 and 1653 – 1740), Saint-Nicolas-du-Chardonnet (1656 – c.1720), Saint-Louis-en-l’Île (1656 – vers 1735), and Sainte-Marguerite (from 1624). Establishing the project, whether it is global or partial, sometimes precede the start of the construction by far, and the church’s consecration does not always mean that the shell has been finished. From the project until the final adjunctions (façade, chapel, etc.) through the digging of foundations or discontinuations of work, the process of parish building reveals a permanent aspect, on perpetual renewal. However, these churches are built with techniques and materials of common use at the time in the Parisian basin, by a great number of craftmen, although not well documented.Through the restitution of the different stemps of the project, a face is given to history of modern construction.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017PA040222 |
Date | 18 March 2017 |
Creators | Losserand, Léonore |
Contributors | Paris 4, Mignot, Claude |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image |
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