Return to search

Obstacles à la dénonciation à la police des agressions sexuelles vécues par des femmes adultes

Depuis 1983, le droit canadien criminel s'est doté de nouvelles législations afin de favoriser le dépôt de plaintes aux services policiers en matière d'agression sexuelle. Malgré les efforts déployés par les instances gouvernementales, il reste toujours que peu de femmes victimisées sexuellement ont recours à la justice pénale. Ainsi, ce présent projet vise à dresser un portrait des obstacles à la dénonciation à la police d'agressions à caractère sexuel vécues par des femmes adultes. Une méthodologie qualitative a été utilisée pour cette recherche de type exploratoire. L'échantillon de recherche est composé de 13 femmes victimisées sexuellement au cours de leur vie adulte et qui avaient décidé, au moment de l'entrevue, de ne pas rapporter à la police l'incident de violence sexuelle. La collecte de données a été effectuée à l'aide d'entrevues individuelles semi-structurées à questions ouvertes où les participantes étaient invitées à partager leur vécu de violence ainsi que les raisons les ayant motivées à ne pas recourir au système judiciaire. L'analyse des données s'est faite à partir du logiciel de traitement de données qualitatives N'VIVO. Les informations recueillies permettent de regrouper les obstacles à la dénonciation sous quatre catégories : 1- Les obstacles liés aux participantes; 2- Les obstacles liés aux auteurs des agressions sexuelles; 3- Les obstacles liés aux réactions des proches; 4- Les obstacles liés au système judiciaire. Les résultats révèlent que les femmes sont surtout hésitantes à porter plainte à la suite de leur agression en raison de leur perception du système judiciaire. Le fait que les femmes connaissent peu le processus judiciaire et qu'elles en dépeignent une vision plutôt négative porte à croire que celles ne croyant pas que les services policiers et la justice pénale puissent leur venir en aide avant l'épisode de violence sexuelle, n'iront pas vers ces ressources afin d'obtenir de l'aide. À la lumière de ces résultats, des recherches supplémentaires seront nécessaires afin de mieux cerner le lien pouvant exister entre les perceptions de la justice pénale des femmes victimisées sexuellement et le faible taux de dénonciation de cette forme de violence faite aux femmes.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/19250
Date12 April 2018
CreatorsFaucher, Mireille
ContributorsDamant, Dominique
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typemémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise
Formatvii, 165 f., application/pdf
CoverageQuébec (Province)
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

Page generated in 0.0017 seconds