À l'été 1980, les Jeux olympiques de Moscou, envisagés par leurs organisateurs comme la rencontre la plus achevée et réussie de l'histoire, sont confrontés à l'appel de boycott lancé par le président étasunien Jimmy Carter au lendemain de l'invasion soviétique de l'Afghanistan de décembre 1979. Symbole de la « seconde guerre froide » entamée au tournant de la décennie 1980 à la suite d'un affaiblissement du processus de *détente* au lendemain de la signature de l'Acte final d'Helsinki (1975), les Jeux de Moscou conservent une position singulière dans la littérature scientifique s'intéressant au croisement du sport et de la politique. Or, si les logiques diplomatiques de l'axe Est-Ouest dominent l'historiographie, les effets du boycott affectent également les relations internationales du Kremlin entretenues avec le tiers-monde, particulièrement l'Afrique. Initiateur de potentiels boycotts sportifs aux trois derniers Olympiques d'été à titre de levier politique, l'Afrique, de par son instrumentalisation sportive, représente une menace conséquente pour le succès des Jeux de Moscou, jaugé notamment par une pleine participation à l'événement. Ce mémoire se veut le premier regard exhaustif étudiant la campagne soviétique de « diplomatie olympique » menée par le Comité organisateur des Jeux olympiques de Moscou s'échelonnant *grosso modo* de 1976 à 1980 et visant à convaincre l'Afrique de participer aux XXIIᵉ Jeux d'été. Cette démonstration est précédée par un survol historique du développement général des relations soviéto-africaines, ainsi que des relations sportives soviéto-africaines jusqu'au milieu des années 1970, lesquelles constituent le soubassement de notre entreprise principale. / In the summer of 1980, the Moscow Olympic Games, envisioned by its organizers as the most accomplished and successful Olympiad in history, was confronted with Jimmy Carter's call for a boycott following the Soviet invasion of Afghanistan in December 1979. Perceived as a symbol of the "New Cold War" initiated at the tail end of the 1970s owing to the weakening of the *détente* policy following the signing of the Helsinki Final Act (1975), the Moscow Games maintain a singular posture in the scientific literature interested in the junction of sports and politics. However, if the diplomatic mechanisms of the East-West axis overshadow the historiography, the effects of the boycott also had an impact on the Kremlin's international relations with the Third World, especially Africa. The instrumentalization of sport carried out by the African continent represents a significant menace to the success of the Moscow Games, notably measured by a full participation at the event. This masters' thesis is the first exhaustive study of the Soviet campaign of "Olympic diplomacy" (1976-1980) aiming at persuading African states to participate in the XXII Olympiad. This thesis is divided into three parts: the first part provides a historical overview of the general development of the Africa-Soviet Union relations, followed by an overview of Soviet-African sports relations prior to the mid-1970s. The last part mainly focuses on the Soviet campaign of "Olympic diplomacy" (1976-1980), along with the themes of *agency*, ideology and pragmatism in Soviet diplomacy towards Africa.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/143029 |
Date | 21 May 2024 |
Creators | Brosseau, Louis |
Contributors | Imlay, Talbot C., Lévesque, Jean |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise |
Format | 1 ressource en ligne (vii, 160 pages), application/pdf |
Coverage | Afrique, URSS. |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
Page generated in 0.0027 seconds