Return to search

L'utilisation précoce des bloqueurs neuromusculaires dans le syndrome de détresse respiratoire aiguë

Titre de l'écran-titre (visionné le 5 septembre 2023) / Introduction : Le syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) a été décrit pour la première fois en 1967 par Ashbaugh et ses collègues. Depuis, deux définitions majeures ont fait le jour dans le but d'homogénéiser les critères diagnostiques pour améliorer la recherche et ultimement offrir de meilleurs soins aux patients. Le SDRA a une faible incidence, mais une mortalité évaluée entre 30 et 60 %, donc doit faire l'objet d'une mobilisation de l'entièreté de l'équipe médicale. Cela dit, le traitement n'est qu'un traitement de soutien pour l'instant et la recherche clinique vise à trouver des solutions pour aider à améliorer la survie des patients. Cette revue systématique avec méta-analyse typique et en réseau bayésien visait à étudier l'efficacité des bloqueurs neuromusculaires dans le syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) à réduire la mortalité. Méthodes : Les bases de données Medline, Embase, Cochrane Central et Web of Science ont été interrogées le 1er octobre 2021. Seuls les essais cliniques randomisés comparant les bloqueurs neuromusculaires à n'importe quel comparateur dans le traitement du SDRA ont été inclus. Le critère de jugement principal était la mortalité. Les critères de jugement secondaires étaient les jours passés sans ventilation mécanique, la durée du séjour aux soins intensifs (USI) et les différentes complications rapportées. Les résultats entre les niveaux de sédation ont été examinés avec une méta-analyse en réseau de type bayésienne. Résultats : Nous avons inclus 6 essais compilant un total de 1 557 patients. Les bloqueurs neuromusculaires comparativement à n'importe quel comparateur dans le traitement du SDRA ont montré une réduction de la mortalité (Rapport de risques (RR) 0,79 [IC à 95 %, 0,62 à 0,99]). Aucune différence dans les jours passés sans ventilation mécanique (Différence de moyennes (DM) 0,68 [IC à 95 %, -0,50 à 1,85]) ou la durée de séjour en USI (DM 0,77 [IC à 95 %, -2,99 à 4,54]) n'a été trouvée. Une méta-analyse en réseau de type bayésienne n'a révélé aucune différence de mortalité lors de l'utilisation d'une sédation légère par rapport à une sédation profonde dans le SDRA (Rapport de cotes (RC) 0,58 [95 % CrI, 0,07 à 4,46]). Conclusion : Les bloqueurs neuromusculaires réduisent en toute sécurité la mortalité. La sédation légère a un impact similaire sur le taux de mortalité que la sédation profonde qui, elle, comporte un certain fardeau pour les patients. Un essai de non-infériorité comparant les deux niveaux de sédation serait justifié compte tenu de la valeur ajoutée de la sédation légère. / Introduction : Acute respiratory distress syndrome (ARDS) was first described in 1967 by Ashbaugh and colleagues. Since then, two major definitions have emerged with the aim of standardizing diagnostic criteria to improve research and ultimately provide better patient care. ARDS has a low incidence, but a mortality estimated between 30 and 60%, so the entire medical team must be mobilized. That said, treatment is only supportive at this time and clinical research is aimed at finding solutions to help patient survival. This systematic review with typical and Bayesian network meta-analysis aimed to investigate the effectiveness of neuromuscular blocking agents in acute respiratory distress syndrome (ARDS) in reducing mortality. Methods : Medline, Embase, Cochrane Central and Web of Science were queried on October 1st, 2021. Randomized clinical trials comparing neuromuscular blockers to any comparator in treating ARDS were included. Primary outcome was mortality. Secondary outcomes were ventilator-free days, intensive care (ICU) length of stay (LOS) and complications. Results between sedation levels were examined with a Bayesian Network Meta-analysis method. Results : We included 6 trials compiling a total of 1557 patients. Neuromuscular blockers compared to any comparator in treating ARDS showed a reduction in mortality (Risk Ratio (RR) 0.79 [95% CI, 0.62 to 0.99]). No difference in ventilator-free days (Mean Differences (MD) 0.68 [95% CI, -0.50 to 1.85]) or ICU LOS (MD 0.77 [95% CI, -2.99 to 4.54]) were found. A Bayesian Network Meta-analysis yielded no difference in mortality when using light sedation compared to heavy sedation in ARDS. (Odd Ratio (OR) 0.58 [95% CrI, 0.07 to 4.46].) Conclusion : Neuromuscular blockers safely reduce mortality. Light sedation potentially has a similar impact on mortality as heavy sedation that carries some burden. A non-inferiority trial comparing both sedation levels may be warranted considering the added value of light sedation.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/124303
Date25 March 2024
CreatorsSavoie, Felix H.
ContributorsGuertin, Jason Robert
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeCOAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise
Format1 ressource en ligne (xviii, 109 pages), application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

Page generated in 0.0014 seconds