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15 ans et la ville devant soi. Les déplacements actifs dans la mobilité quotidienne des adolescents de Québec

La pratique de l’activité physique par le recours au transport actif est un sujet d’étude extrêmement pertinent et un enjeu fondamental dans l’aménagement et le réaménagement du territoire. Un adolescent québécois sur deux n’atteint pas le niveau d’activité physique recommandé pour en tirer des bénéfices sur le plan de sa santé. À ce propos, les déplacements actifs ont été identifiés comme une ressource potentielle extraordinaire pour combler le manque d’activité physique chez les jeunes. C’est dans ce contexte que cette thèse de doctorat en aménagement du territoire et développement régional associe approches quantitative, qualitative et spatiale afin d’examiner la part des déplacements actifs, en termes de pratiques et de représentations, dans la mobilité quotidienne des adolescents et l’impact du milieu bâti sur ces derniers. L’ensemble des analyses qui soutiennent cette thèse (enquête origine-destination de 2001 auprès de 5784 adolescents de la région métropolitaine de Québec, l’enquête Internet auprès de 173 adolescents de secondaire 4 de cinq écoles de l’agglomération de Québec réalisée à l’hiver 2009-2010 et le journal quotidien de déplacements et d’activités en ligne complété au printemps 2010 par 40 des 173 adolescents) montrent la grande dépendance des adolescents aux modes de transport motorisés. Cette dépendance est étroitement liée à la localisation du domicile, de l’école et à la dispersion sur le territoire des lieux qu’ils fréquentent. Aussi, le choix de fréquenter une école secondaire pour sa bonne réputation ou pour le programme spécialisé qu’elle offre se fait sans regard aux longues distances qu’ils devront parcourir quotidiennement pour s’y rendre, et de ce fait, à la grande dépendance aux modes de transport motorisés sur ce trajet. Nos résultats montrent également que ces adolescents fréquentent un plus grand nombre de lieux à pied autour de l’école que du domicile ; la forme et les fonctions urbaines jouant un rôle effectif dans la pratique de la marche chez ces jeunes. En effet, la présence de trottoirs, la perméabilité du réseau routier mais aussi la présence de commerces avec une offre alimentaire de faible qualité nutritionnelle sont associées positivement avec le nombre de destinations fréquentées à pied autour des écoles. De manière complémentaire, l’analyse du discours de ces adolescents sur leur perception de ce qu’est une rue marchable ou non, montre que la vitesse et la densité du trafic automobile se dressent comme des barrières face à la pratique de la marche chez ces jeunes.
Aussi, la délimitation des territoires marchables est discutée et une délimitation se basant sur l’espace d’action effectif des adolescents est proposée. Enfin, l’étendue et la dispersion des espaces d’action de ces jeunes ont permis d’en proposer une typologie qui est liée aux déplacements plus ou moins actifs de ces jeunes, aux distances qu’ils parcourent, aux caractéristiques du foyer dont ils sont issus, à leur attachement à leur quartier de résidence et enfin à leur perception des modes de transport. / Stimulating physical activity through active transportation is now a most relevant topic in urban planning with regard to public health. Indeed, half of teenagers in the province of Quebec do not reach the recommended level of physical activity to positively impact their health. Walking and biking have been identified as potential resources to increase physical activity. In this context, this thesis in urban planning and regional development combines quantitative, qualitative and spatial approaches in order to examine the share of active transportation in the daily mobility of teenagers and the influence of the built environment in increasing it. The thesis is supported by three types of analyzes: the 2001 origin-destination survey among 5784 adolescents in the Quebec City metropolitan area, an Internet survey with 173 fourth year high school students from five schools in the Quebec metro area, and by online trip and daily activity logs completed by 40 of the 173 adolescents. The results show a high dependency on motorized transportation which was found to be closely related to the location of the home, school, and to the geographical dispersion of the places they visit. The decision to attend a high school for its good reputation or a specialized program seems to be made without much concern to the long travel distance from the home and heavy reliance on motorized transportation it may generate. The results also show that teenagers walk to a greater number of places in the vicinity of their school compared to their home. Urban form and land use are playing active role in stimulating walking around schools, namely the presence of sidewalks, street connectivity and the presence of shops with low nutritional quality food supplies. Analyzing teenagers’ perceptions of what is a walkable street revealed that the speed and density of motorized traffic stand as barriers against walking. Their effective action space reached by foot around the school was found to be more reduced than what the delimitation of walkable districts around the home used in most of the reviewed studies. Finally, their global weekly action space were classified into a typology which is discussed in relationship to the distances they travel, their use of active transports, their household characteristics, their attachment to their neighborhood and finally, their perception of transport modes.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QQLA.2012/29305
Date09 1900
CreatorsBachiri, Nabila
ContributorsDesprés, Carole, Vandersmissen, Marie-Hélène
PublisherUniversité Laval
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation
Formatapplication/pdf
Rights© Nabila Bachiri, 2012

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