Cette thèse examine les pratiques architecturales et les dynamiques identitaires chez les Podokwo, Muktele et Mura des monts Mandara (Cameroun). Elle s’organise autour de l’hypothèse-cadre selon laquelle la logique pratique et fonctionnelle de la construction, de l’extension et de la transformation d’une maison évolue en tandem avec des considérations d’ordre symbolique, notamment la production des sentiments ethniques (Hodder, 1982) et la quête du prestige social à l’intérieur de la communauté (Duncan, 1982 ; Roux, 1976). En partant de l’approche développée par des auteurs comme Ian Hodder (2012, 2006, 1999, 1982), Daniel Miller (2010, 2007, 2005, 2001, 1987), et Christophey Tilley (2010, 2006, 2004, 2002, 1999), je montre comment la maison, à travers ses multiples usages, devient porteuse de plusieurs appartenances identitaires à un niveau sociétal et individuel (Bromberger, 1980). Pour cela, j’ai porté mon attention, non seulement sur ce que les individus font avec la maison, mais aussi sur la manière dont celle-ci construit à son tour l’identité des individus (Miller, 2001 : 119). J’ai par ailleurs centrée mon analyse autour de quelques évènements clés survenus dans l’histoire des Podokwo, des Muktele et des Mura, en particulier la descente en plaine (1963), l’exode rural et le fonctionnariat (1980) et la transition démocratique (1990). Ces évènements influent sur les pratiques architecturales et sur les discours identitaires qui en sont les corolaires. / This thesis examines the architectural identity dynamics and practices among the Podokwo, Muktele and Mura of the mounts Mandara (Cameroon). It is organized around the assumption that practical and functional logic that guide the construction, the extension and the transformation of house evolves in tandem with symbolic considerations, such as the production of ethnic distinctions (Hodder, 1982) and the quest of social prestige within the community (Duncan, 1982; Roux, 1976). Based on the approach developed by authors like Ian Hodder (2012, 2006, 1999, 1982), Daniel Miller (2010, 2007, 2005, 2001, 1987) and Christophey Tilley (2010, 2006, 2004, 2002, 1999), I argue that the house, through its multi-purpose uses, can become an active agent for the production of identity belonging, both at a societal and individual level (Bromberger, 1980). For this reason, I have focused my attention not only on what people do with the house, but also on how the house that people built, built also people (Miller 2001: 119). I have also focused my analysis on several key moments of the history of Podokwo, Muktele and Mura such as the plain downhill (1963), the rural exodus and civil service (1980) and the democratic transition (1990) that affect the architectural practices and the identity discourses which are its corollaries.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/26788 |
Date | 24 April 2018 |
Creators | Chetima, Melchisedek |
Contributors | Gomez-Perez, Muriel |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | thèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat |
Format | 1 ressource en ligne (xxviii, 489 pages), application/pdf |
Coverage | Mandara, Région des monts du (Cameroun et Nigeria), 21e siècle |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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