Pris dans les rouages de la révolution industrielle, l'objet dickensien est synonyme d'abondance. Cette profusion d'objets - qu'ils soient concrets ou diégétiques - permet au texte ses plus beaux excès et se prête à merveille au jeu de la collection et des listes, chères à Dickens. Les objets brillent de possibilités inouïes, bousculent l'ordre préétabli et en viennent à supplanter les personnages, souvent relégués au second plan. Le récit, réaliste, est incrusté de surnaturel et fait aussi bien allégeance à l'excès qu'à l'ordre qui en découlera. Les deux extrêmes oeuvrent donc à la réconciliation quand sonne le glas de la suprématie de l'objet et que s'opère la transition de l'euphorie du conte au fantastique dysphorique. Le texte normalise donc son rapport à l'objet et se déleste d'un trop-plein subversif. Pris dans la vague diluvienne balayant sur son passage cette surabondance trop peu conventionnelle, l'objet se délite. Ce travail se propose donc, au travers de trois romans de l'oeuvre dickensienne, d'étudier le passage subtil de l'abondance d'objets à la sublimation du vide
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00753707 |
Date | 19 October 2012 |
Creators | Fayemi-Wiesebron, Anne-Gaëlle Adetôla |
Publisher | Université Rennes 2 |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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