Un groupe d'étudiants rassemblés par des idéaux artistiques se forme à l'Université de Californie San Diego dans la décennie 1970. Fred Lonidier, Martha Rosier, Allan Sekula et Phel Steinmetz, résolument tournés vers la photographie, élaborent une pensée collective sans toutefois former un groupe officiel. Pourtant, le partage d'une émulation propre à la côte Ouest du pays et à l'université où la pensée de figures tutélaires comme D. Antin, H. Marcuse, J. Baldessari, B. Brecht, H. Lefebvre ou H. Haacke stimule collectivement les esprits, confère aux méthodes et démarches des photographes une résonnance de groupe. En plus, Documentary and Corporate Violence, texte rédigé par A Sekula en 1976, utilise le terme de petit groupe pour qualifier les photographes. Ce texte auquel nous attribuons le statut de manifeste, critique la lecture moderniste des photographes documentaires américains traditionnels. Il expose également les attitudes mises au point par le groupe que nous identifions sous le nom de Nouveau Documentaire Social. Parmi celles-ci se distingue une pratique photographique documentaire ouverte à d'autres médium, une forte présence textuelle, des scénographies et circuits d'exposition repensés, des audiences élargies, un intérêt pour des thématiques ancrées dans l'actualité militante, ou encore un regard vers le quotidien et le banal comme témoins des bouleversements des schémas sociétaux. Objet à déconstruire, la photographie moderniste et les institutions qui la célèbrent représentent une tradition documentaire à renouveler. Ce contexte de remise en question collective et les propositions documentaires qui en sont issues constituent l'objet de cette étude. / A group of students gathered around shared artistic ideals comes to life at University of California San Diego in the nineteen-seventies. Fred Lonidier, Martha Rosier, Allan Sekula and Phel Steinmetz, ail firmly focused on photography, elaborate a collective thought albeit never actually founding an official group. However, a shared emulation endemic to the West Coast and to the university where ideas birthed by leading thinkers such as D. Antin, H. Marcuse, J. Baldessari, B, Brecht, H Lefebvre or H. Haacke collectively stimulates the minds of those around, adds a certain group resonance to the photographers' methods and processes. Furthermore, Documentary and Corporate Violence, a text written by A Sekula in 1976, uses the term small group to refer to the photographers involved This text - to which we give the status of manifesto - criticizes the modernist reading of traditional american documentary photographers. It also exposes the attitudes developed by this group which we coin as New Social Documentary. We will distinguish one of these attitudes from the others : a documentary photographic practice which opens itself to other media, displays a strong textual presence, newly-thought scenography and exhibition paths, widened audiences, an interest in themes strongly anchored in contemporary activism, and which transforms what was so far considered as banal and mundane into testimonies of profound changes in societal structure. Modernist photography, an object to deconstruct, as well as the institutions that celebrate it represent a documentary tradition which needs to be renewed. The new documentary propositions along with the context of collective questioning from which they derive constitute the object of this study.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PA010542 |
Date | 13 December 2014 |
Creators | Le Tallec, Anne |
Contributors | Paris 1, Poivert, Michel |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0017 seconds