La thèse porte sur un champ spécifique des politiques publiques abordé à travers le filtre des interactions quotidiennes entre les agents d’État et le public. Plus spécifiquement, elle est centrée sur la politique migratoire de la Pologne. Elle consiste à interroger un cas particulier (le Département des étrangers de l’office la Voïvodie de Mazovie) comme lieu où se cristallisent et révèlent les logiques divergentes et souvent contradictoires caractérisant l'ensemble d'un champ de politique étatique. Elle est guidée principalement par la question de savoir ce que les pratiques quotidiennes des fonctionnaires du Département peuvent révéler sur la configuration et les logiques internes du champ des politiques migratoires en Pologne. Inscrit dans une perspective interactionniste, ce travail puise également son inspiration dans les travaux sur les « politiques de guichet » ou encore la « street-level bureaucracy ». Il inclut aussi d'importants éléments de la tradition néo-institutionaliste, notamment par l’usage du concept de champ organisationnel. Le point central de la démarche est l'idée qu'il est possible de mettre en lumière la configuration d'un tel champ et les dynamiques qui le parcourent, à partir d'une analyse focalisée sur un de ses acteurs clés. Ainsi, ce travail, réalisé en co-tutelle et situé à l'intersection de la science politique et de la sociologie, allie une réflexion sur le processus politique d'élaboration des politiques publiques à une étude sociologique à l'échelle micro. Dans une approche qualitative, l'enquête inclut une période d'observation participante au sein de l'institution étudiée et une série d'entretiens semi-directifs. / The dissertation focuses of Poland's migration policy as seen through the lens of the daily face-to-face interactions between immigrants and civil servants at the Department of Foreigners of the Masovian Voivodeship Office – an institution responsible for the legalization of foreigners' stay in Poland. This specific case is analyzed as a site where different and often divergent logics characteristic of this field of policy come into play and become apparent. Thus, the central question is what can be learned about the configuration and internal dynamics of a field of public policy through an observation of everyday practices of the agents of the Department. While adopting an interactionist perspective, this work draws as well on a literature focused on what can be called « street-level bureaucracy ». It also includes important elements of the neo-institutionalist tradition, notably through the use of the concept of organizational field. An idea central to the approach taken here is that it is possible to throw light on the configuration and the logics characterizing such a field based on an analysis of one of its key actors. Situated between the disciplines of political science and sociology, this work combines a reflection on the process of policy-making with a micro-scale sociological inquiry. Following a qualitative approach, the research consists of a period of participant observation and a series of semi-structured interviews.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016IEPP0021 |
Date | 07 December 2016 |
Creators | Skowrońska, Kaja |
Contributors | Paris, Institut d'études politiques, Instytut filozofii i socjologii (Pologne), Wihtol de Wenden, Catherine, Kurczewska, Joanna |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English, French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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