Cette thèse s’intéresse au militantisme des femmes des Maritimes et comment elles conçoivent le féminisme et ses objectifs à l’heure de la Commission royale d’enquête sur la situation de la femme au Canada (CRESFC) en 1967. En partant d’une citation de la présidente de la Commission qui se dit déçue du militantisme des femmes de cette région, cette étude démontre que l’accolement des étiquettes aux mouvements féministes, tels que « conservateurs » et « libéraux », se complexifie lorsque les objectifs de ses militantes servent plutôt à répondre aux besoins des femmes de leur milieu à l’instar d’un agenda féministe précis. Par l’entremise d’une étude des mouvements féministes populaires et régionaux sous une commission d’enquête, cette thèse démontre simultanément que le militantisme des femmes des Maritimes sous la CRESFC déborde de ces étiquettes affiliées aux agendas féministes et que malgré les similitudes entre les militantes nationales et régionales, celles-ci doivent adapter leurs agendas afin de convenir à leur milieu. Afin de soutenir cette assertion, cette thèse propose un regard sur les entrevues avec les militantes des Maritimes devant la CRESFC, les sources audio et manuscrites des travaux de la CRESFC, les multiples fonds des groupes et associations de femmes de la région et la couverture du militantisme par la presse régionale durant cette période charnière de l’histoire du mouvement féministe sous la « deuxième vague » au Canada. D’abord, il sera démontré qu’avant même le passage de la CRESFC dans les Maritimes, les caractéristiques de la CRESFC et de la situation des femmes des Maritimes prédéterminent déjà la relation complexe entre ces deux instances. Ensuite, par une étude de la participation des femmes des Maritimes à la CRESFC, il est possible de démontrer que leur militantisme est bien plus diversifié et complexe que ce que laisse entrevoir l’historiographie actuelle et les commissaires dans les médias. Enfin, un regard sur la sphère publique des Maritimes, par le biais de la presse, démontre que les militantes de la région étaient aussi confrontées à un espace qui comporte des limites quant à la réception de leurs activités et revendications.
Identifer | oai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/36020 |
Date | January 2017 |
Creators | Mélanie, Morin |
Contributors | Heap, Ruby |
Publisher | Université d'Ottawa / University of Ottawa |
Source Sets | Université d’Ottawa |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thesis |
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