Les enfants victimes d’une agression sexuelle extrafamiliale ou intrafamiliale sont plus à risque de présenter des problèmes psychologiques. Au sein de la population, les problèmes psychologiques se manifestent différemment selon le sexe de l’enfant. Chez les enfants victimes d’une agression sexuelle, cette thématique n’a pas été bien étudiée et les quelques résultats disponibles ne permettent pas de tracer un portrait clair des différences de sexe. Ce manque de précision est en partie attribuable à la rareté des études, à l’absence de contrôle de la nature intra ou extrafamiliale de l’abus et au type d’instruments utilisés qui évaluent des concepts larges. L’objectif du présent mémoire est d’évaluer les différences de sexe chez des victimes d’une agression sexuelle extra ou intrafamiliale en évaluant des comportements extériorisés précis, soit des comportements d’agressivité directe et indirecte. Aussi, sur une base exploratoire, la dérégulation émotionnelle, un déficit persistant d’autorégulation des émotions et des comportements, est étudiée. En tout, 285 enfants ont pris part à la recherche et ils se répartissent en trois groupes : témoin, agression sexuelle extrafamiliale et agression sexuelle intrafamiliale. Les participants sont âgés de 5 à 10 ans. Les différences entre les sexes sont mesurées à l’aide de la traduction française de l’échelle comportementale Child Behavior Checklist (CBCL, Achenbach, 1991). Plus précisément, quatre sous-échelles de cet instrument sont utilisées : une échelle officielle mise au point par Achenbach et ses collègues, celle mesurant les comportements externalisés et trois échelles développées par d’autres chercheurs et mesurant l’agressivité indirecte, l’agressivité directe et le Profil de dérégulation, soit le CBCL-Juvenile Bipolar Disorder. Les résultats montrent que, chez les victimes d’agression sexuelle, il y a peu de différences entre les filles et les garçons sur le plan des comportements extériorisés et de la dérégulation émotionnelle. Toutefois, les garçons manifestent davantage de comportements d’agressivité directe que les filles. De plus, la comparaison entre les groupes montre que les garçons victimes d’une agression sexuelle intrafamiliale présentent plus de comportements extériorisés et de dérégulation émotionnelle que ceux ayant été agressés par quelqu’un qui ne fait pas partie de la famille.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/24037 |
Date | 19 April 2018 |
Creators | Patriarca, Milène |
Contributors | Ensink, Karin |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | thèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat |
Format | 100 p., application/pdf |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
Page generated in 0.018 seconds