Notre thèse tente d'appréhender la dimension psycho-sociale du pouvoir managerial et la dynamique sociétale qu'il crée, en conjuguant les conceptions foucaldiennes et sociocliniques du pouvoir. Plus précisément, nous étudions la structure de médiation globale déployée par les organisations de grande taille dites hypermodernes, dont l'action se situe à la confluence des registres gouvernemental, idéologique et psychologique. Notre recherche décrit un mode de socialisation caractéristique qui procède d'un étayage réciproque entre fonctionnement de la psyché et fonctionnement de l'organisation, induit par ses dispositifs de pouvoir manageriaux. Nous identifions une systémique hégémonique de normalisation comportementale basée sur le contrôle du processus de subjectivation. Ce faisant, nous esquissons une phénoménologie du régime de pouvoir managerial en tant que biopouvoir typique des sociétés de contrôle. Nous instruisons la condition psychique et subjective de l'individu-sujet contemporain, nous interrogeons sa portée politique au regard de la forme d'autonomie, la possibilité d'émancipation et la gouvernementalité engendrées. Notre problématisation, de manière non déterministe, considère le risque totalitaire d'un tel biopouvoir à la systémique globalisante. Notre approche socioclinique transdisciplinaire complémentariste articule une série de schèmes théoriques issus de corpus variés, pour ainsi élaborer différents niveaux d'analyse et une multi-problématisation de notre objet d'étude. Sur le plan empirique, notre travail s'est focalisé sur un décryptage de la puissance discriminante du dispositif de pouvoir managerial sous l'angle du contrôle du gouvernement de soi.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00631614 |
Date | 01 April 2008 |
Creators | Fridlender, Jean-Marc |
Publisher | Université Paris-Diderot - Paris VII |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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