La grippe est une infection respiratoire causée par le virus influenza, ayant d'importants impacts socio-économiques.La grande capacité mutagénique de ce virus nous oblige à développer notre arsenal pharmacologique vu l'augmentation du nombre de résistances aux antiviraux. Ce projet propose d'utiliser des médicaments accessibles et disponibles pour le traitement de diverses maladies qui sont susceptibles de limiter la propagation virale en ciblant des voies cellulaires essentielles pour la réplication virale (acidification endosomales et niveaux de calcium cellulaire). Les résultats obtenus ont démontré que l'utilisation d'agents lysosomotropes alcalinisants et de modulateurs du calcium inhibait de façon significative la réplication virale.La sensibilité des souches à ces traitements était les suivantes : H1N1 et H3N2 adaptées à la souris, H1N1 humaine, H1N1 porcine et H5N1 et N5N2 [i.e. H5N2] aviaire. Des concentrations plus élevées étaient nécessaires pour un traitement post-infection.La combinaison de traitements entre eux ou avec l'oseltamivir (inhibiteur de la neuraminidase) ont démontré un effet inhibiteur additif significatif. L'inhibition de l'induction de la polymérase acide virale tôt dans l'infection a indiqué que les traitements empêchent le relâchement du génome viral dans la cellule. In vivo, seule la chloroquine (50 mg/kg/jr) inhibait significativement la réplication virale pulmonaire. Néanmoins cette section du projet soutient l'idée d'exploiter des mécanismes cellulaires cruciaux pour le virus afin de développer de nouveaux traitements antiviraux. L'oseltamivir réduit la réplication du virus influenza et l'inflammation excessive dans les poumons durant l'infection. Cependant, les effets du traitement antiviral et d'une réduction de la dose infectieuse, suite aux traitements ou lors d'une infection avec une faible dose infectieuse sur la réponse immune sont mal connus.La seconde partie du projet soutient que malgré les réductions de la sévérité de l'infection et de la réplication virale pulmonaire observées, la réponse immune adaptative T CD8[indice supérieur +] permettrait la génération de cellules mémoires conférant une immunité secondaire hétérotypique. Les résultats obtenus ont démontré qu'une réduction de la charge virale pulmonaire diminuait le recrutement de cellules de l'immunité innée et de lymphocytes T CD8[indice supérieur +] spécifiques au virus au site d'infection, comparativement à forte charge virale pulmonaire.La génération des lymphocytes T CD8[indice supérieur +] dans les organes lymphoïdes secondaires n'était pas affectée. Ces deux situations ont diminué la persistance de la population mémoire dans les poumons ce qui diminue la protection des souris lors de l'infection secondaire. Notre étude aurait donc démontré qu'une diminution de la charge virale pulmonaire pourrait avoir d'importantes conséquences négatives sur la génération de la réponse immune adaptative et mémoire.
Identifer | oai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/5550 |
Date | January 2011 |
Creators | Marois, Isabelle |
Contributors | Richter, Martin |
Publisher | Université de Sherbrooke |
Source Sets | Université de Sherbrooke |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Mémoire |
Rights | © Isabelle Marois |
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