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Étranger chez soi : le syndrome de l'imposteur culturel chez les Canadiens de deuxième génération et Canadiens d'origines mixtes

Cette présente recherche introduit le syndrome de l'imposteur culturel (CISS, 2021), une adaptation du phénomène de l'imposteur initialement développé par Clances et Imes (1978), au contexte culturel (Clances & Imes, 1978). Les Canadiens de deuxième génération et les Canadiens d'origines mixtes peuvent se sentir comme des imposteurs au sein de leur(s) propre culture(s) d'origine, lorsqu'ils sentent ne pas avoir suffisamment de connaissances, d'aptitudes et/ou de compétences culturelles (compétence culturelle, LaFromboise et al., 1993). En plus de devoir apprendre la culture dominante, ces individus doivent également apprendre et conserver leur(s) culture(s) d'origine (Kim et Alamilla, 2017 ; Berry et al., 2006). En ne vivant pas dans leur pays d'origine, les individus multiculturels ne suivent pas un processus de socialisation culturelle traditionnel (contact direct et constant avec leur culture d'origine), ce qui rend cet apprentissage d'autant plus complexe (Ferguson et al., 2016). Ces derniers sont également plus susceptibles d'être confrontés à la discrimination et au rejet des membres de leurs deux groupes culturels (majorité et origine), ce qui est connu pour avoir un impact négatif sur leur bien-être (Campion, 2019, Lui et Quezada, 2019). En explorant l'expérience multiculturelle des Canadiens de deuxième génération et d'origine mixte, cette étude cherche à examiner comment l'implication culturelle et les expériences de discrimination prédisent le syndrome de l'imposteur culturel de ces derniers. Les résultats ont démontrés qu'une faible implication culturelle ainsi que la discrimination sont des prédicteurs du syndrome de l'imposteur culturel. Le syndrome de l'imposteur culturel aurait un effet médiateur sur la relation entre l'implication culturelle et le bien-être, ainsi que la discrimination et le bien-être. Finalement, la discrimination n'aurait aucun effet modérateur sur la relation médiatrice entre l'implication culturelle, le syndrome de l'imposteur culturel et le bien-être. Notre recherche rejoint les multiples autres études qui réitèrent l'importance du processus de l'enculturation sur le développement et le bien-être des individus multiculturels. / This research introduces the cultural impostor syndrome (CISS, 2021), an adaptation of the impostor phenomenon originally developed by Clances and Imes (1978), to the cultural context (Clances & Imes, 1978). Second-generation Canadians and Canadians of mixed origins may feel like imposters within their own culture(s) of origin, when they feel they lack sufficient knowledge, skills and/or or cultural competence (cultural competence, LaFromboise et al., 1993). In addition to having to learn the dominant culture, these individuals must also learn and maintain their culture(s) of origin (Kim and Alamilla, 2017; Berry et al., 2006). By not living in their country of origin, multicultural individuals do not follow a traditional process of cultural socialization (direct and constant contact with their culture of origin), which makes the task of learning about their culture all the more complex (Ferguson et al., 2016). The latter are also more likely to face discrimination and rejection from members of their two cultural groups (majority and origin), which is known to have a negative impact on their well-being (Campion, 2019, Lui et Quezada, 2019). By exploring the multicultural experience of second-generation and mixed-origin Canadians, this study seeks to examine how cultural involvement and experiences of discrimination predict the latter's cultural impostor syndrome. The results demonstrated that low cultural involvement as well as discrimination are predictors of the cultural impostor syndrome. The cultural impostor syndrome has a mediating effect on the relationship between cultural involvement and well-being, as well as discrimination and well-being. Finally, discrimination has no moderating effect on the mediating relationship between cultural involvement, cultural impostor syndrome and well-being. It is concluded that second-generation Canadians and Canadians of mixed origins face challenges specific to their multicultural experience, which can create in them the feeling of being impostors within their cultural group(s) of origin. While research on multicultural individuals is very often centered on their adaptation to the dominant culture (acculturation), our research joins the many other studies that reiterate the importance of the process of enculturation on development and well-being of multicultural individuals.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/109523
Date13 February 2023
CreatorsMunkurize, Shella
ContributorsYampolsky, Maya A.
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeCOAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise
Format1 ressource en ligne (xii, 104 pages), application/pdf
CoverageCanada, Canada., 21e siècle.
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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