Cette thèse se compose de trois chapitres en économie du travail en mettant l'accent sur l'éducation et les migrations. Le premier chapitre concerne la relation entre les différents niveaux d'éducation et le revenu global pour plusieurs pays. Les deux derniers chapitres concernent le niveau de scolarité et les performances sur le marché du travail des immigrés en France en utilisant des données provenant d'une enquête récente. Le premier chapitre étudie d’une manière empirique l'impact de l'éducation sur la croissance et la productivité des pays, en fonction du niveau de développement et de la qualité de l'enseignement. Plus précisément, ce premier chapitre estime les gains des différents niveaux d’éducation (primaire, secondaire, et tertiaire) en utilisant le concept de fonction de production. Les estimations, qui utilisent diverses méthodes en données de panel, indiquent des impacts hétérogènes des niveaux de scolarisation entre les pays. En particulier, l'enseignement supérieur semble avoir un effet plus important dans les pays développés avec une qualité d'enseignement élevée, tandis que l'enseignement primaire et/ou secondaire semble jouer un rôle plus important dans les pays en développement avec une plus faible qualité de l'enseignement. Ces résultats présentent aussi des implications pour les politiques de développement en termes d’éducation et d’investissement dans le capital humain, afin de stimuler la productivité et la croissance. Dans le deuxième chapitre, un travail en collaboration avec Ana Ferrer (Université de Waterloo), nous étudions d’une manière empirique les performances en termes d’éducation et sur le marché du travail de diverses populations en France, en utilisant des données provenant d’une enquête récente. Nos résultats indiquent que les immigrés ont en général un niveau d’éducation moins élevé que les natifs, et que ces différences peuvent être la conséquence de caractéristiques socio-économiques. De plus, il existe un écart salarial important entre les immigrés et les natifs, mais cette différence est réduite et disparaît après avoir corrigé le biais de sélection. En général, les différences qui subsistent en matière d'éducation et de performance sur le marché du travail semblent liées à la région d'origine et à l'éducation achevée en France. Le troisième chapitre, en utilisant des données identiques, se concentre sur la relation entre les résultats sur le marché du travail et les types de visa d'entrée des immigrés. Ainsi, ce chapitre analyse les caractéristiques socio-économiques de plusieurs groupes d'immigrés en fonction de leurs catégories de visa à l'entrée: visa de regroupement familial, visa de travail, visa de réfugiés, et visa d’étudiants. En particulier, cette étude met en évidence de nouveaux phénomènes à partir des informations sur les catégories de visas, afin de mieux comprendre les performances sur le marché du travail. Les résultats suggèrent que les immigrés avec un visa de travail sont plus susceptibles de participer à la force de travail que les immigrés avec un visa de regroupement familial. Cependant, ces différences disparaissent après avoir corrigé certaines caractéristiques (sauf pour les femmes). En termes de salaires, les immigrés venus en France en tant que travailleurs ou étudiants bénéficient d’une rémunération plus élevée que les immigrés avec un visa de regroupement familial. Enfin, cette étude montre que les immigrés avec un statut de réfugiés ont un succès équivalent aux immigrés avec un visa de regroupement familial sur le marché du travail. / This thesis is composed of three chapters in empirical labor economics with emphasis on education and migration. The first chapter is on the link between various levels of education and aggregate income across countries. The two remaining chapters focus on the educational attainment and labor market outcomes of immigrants in France based on a recent survey. In Chapter 1, I conduct an empirical study of the impact of education on the growth and productivity of countries depending on their level of development and the quality of schooling. Specifically, my paper provides cross-country panel estimations of the returns to the stages (primary, secondary, and tertiary) of education using an aggregate production function approach. My estimates from various panel data methods point to heterogeneous impacts of schooling by levels across countries. In particular, tertiary schooling seems to have a more important effect in countries with a higher level of development and schooling quality, while primary and/or secondary schooling seems to play a more important role in relatively less developed countries with lower schooling quality. My results are ultimately related to development policies in education and human capital investment to boost productivity and growth. In Chapter 2, which is a joint work with Ana Ferrer (University of Waterloo), we provide a detailed analysis of the educational attainment and labor market performance of various sub-populations in France using a recent survey. Our results indicate that immigrants in France are less educated than the native-born population and that these differences can be tracked down to differences in socioeconomic backgrounds for most groups of immigrants. Similarly, there is a significant wage gap between immigrant and native-born workers, but this is reduced and sometimes disappears after correcting for selection into employment. In most cases the remaining differences in education and labor market outcomes seem related to the area of origin of the immigrant as well as where the education of the immigrant is obtained. In Chapter 3, using the same data, I look at the relationship between the labor market outcomes and the entry visa types of immigrants. To this end, I analyze the socioeconomic characteristics of four groups of immigrants based on their visa categories at entry: family migrants, work migrants, refugees, and students. In particular, my paper provides evidence from information on visa categories to gain further insights into the labor market analysis of immigrants. The estimation results suggest that work migrants are more likely to participate in the labor force and be employed than family migrants. However, these gaps disappear after netting out the differences in observable characteristics (except for women). In terms of wages, migrants who came to France as workers or as students earn significantly more than the family migrants. Finally, the paper finds that refugee migrants are not less successful than the family migrants in the labor markets.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013TOU10047 |
Date | 19 December 2013 |
Creators | Akgüç, Mehtap |
Contributors | Toulouse 1, Saint-Paul, Gilles |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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