Ce travail s’intéresse aux relations entre l’économie, la société et l’État au travers de la comparaison de trois institutions économiques – les chambres de commerce de Gênes, Bruges et Cologne – dans le contexte de la construction de l’Empire napoléonien. En s’appuyant sur une documentation issue des archives des chambres de commerce dans les trois villes étudiées, de fonds préfectoraux et des archives du ministère de l’Intérieur à Paris, il s’agit d’étudier les modalités du transfert culturel opéré à partir de 1802 avec la création des premières chambres de commerce dans les départements annexés de l’Empire français. Cette perspective, inscrite dans un questionnement global portant sur la rationalité du modèle institutionnel des chambres de commerce napoléoniennes, permet d’analyser les formes d’appropriations locales des institutions et pose la question de la spécificité de ces constructions institutionnelles dans les départements annexés. Ce travail montre que les règles, les ressources et les compétences des chambres sont en grande partie déterminés par les acteurs locaux, plutôt que par l’État. Il souligne également l’enracinement du fonctionnement de ces institutions dans un ensemble de réseaux sociaux et institutionnels construits sur l’initiative des négociants membres des chambres, sur lesquels reposent également les pouvoirs qui leur sont conférés par l’État et son administration dans la régulation des économies locales. Enfin, la localisation des chambres étudiées dans les départements annexés constitue plutôt une ressource dans la mesure où leur position d’intermédiaire auprès de l’État et des négociants locaux est renforcée / Comparing three economic institutions – the chambers of commerce of Genoa, Bruges and Cologne – this research focuses on the relationships between the economy, society and the State at the time of the expansion of Napoleon's Empire.Based on documents from the archives of these three chambers of commerce, as well as on archives from the Prefecture and the Ministry of the Interior in Paris, this research aims to study the process of cultural transfer from 1802 onwards, starting with the creation of the first chambers of commerce in departments annexed by the French Empire. This perspective, which is part of a broader reflection on the rationality of the model of the Napoleonic chambers of commerce, allows us to analyze the degrees of local ownership of the institutions and raises the question of the specific institutional construction of the chambers of commerce in the new French departments.This research intends to show that the rules, resources and competence of the chambers depend mostly on local actors, rather than on the State. It also highlights the fact that the workings of these institutions are rooted in social and institutional networks, established by merchants who are also members of the chambers of commerce. The power to regulate the local economy, vested in the chamber by the State, relies heavily on these valuable networks. Finally, the distant location of the three chambers, in newly annexed departments, proves to be an asset, by strenghtening their position as an intermediary between the State and local merchants
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018USPCC094 |
Date | 22 September 2018 |
Creators | Ndiaye, David |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Hilaire-Pérez, Liliane, Margairaz, Dominique |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Collection |
Page generated in 0.0023 seconds