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Histoire des termes d'architecture empruntés par le français à l'italien au XVIe siécle : leur introduction et leur évolution

L'influence italianisante de la Renaissance sur la culture frangaise est telle qu'elle a laissé ses traces non seulement sur le vocabulaire de l'architecture du XVIe s. mais aussi sur celui de 1'architecture moderne et voire, plus généralement, sur le lexique français. Et pourtant, malgré 1'influence incontestable de l'italien sur le vocabulaire français de 1'architecture, il ne reste au XXe s. qu'une trentaine--au maximum—de termes d'architecture empruntés à l'italien au XVIe siècle.
Les spécialistes de la langue ont déjà examiné de près 1'influence du lexique italien sur le français à l'époque de la Renaissance: Ferdinand Brunot, Bartina Wind et T. E. Hope—entre autres—ont publié d'excellentes études dans ce domaine.
Tout en nous appuyant sur les études de ces éminents linguistes, nous avons souhaité éviter une simple répétition; par conséquent, nous avons poursuivi une étude approfondie sur un vocabulaire particulier: le vocabulaire de 1'architecture.
Nous avons d'abord dépouillé les textes de Brunot et de Hope pour établir une liste de termes d'architecture empruntés par le français àl'italien au XVIe siècle. Ensuite, nous avons vérifié dans les ouvrages lexicographiques modernes — ici, le .T.L.F. et le .Robert—pour déterminer si ces emprunts ont survécu jusqu'à nos jours. Nous pouvions être certain que ces termes font partie du lexique français du XXe siècle. Contrôlant la classification de Hope par 11exament de la section étymologique de chaque entrée du T..LF, nous avons aussi pu établir le fait que les mots dans notre liste étaient introduits en français comme termes d'architecture.
En même temps, notre consultation du TLF et du Robert nous a fourni un aperçue général de 1'évolution sémantique des emprunts. Ensuite, nous avons consulté les ouvrages lexicographiques les plus importants depuis le XVIIe s. pour tracer 1'évolution sémantique de chaque mot.
A partir du résultat de nos recherches, nous avons établi la répartition suivante: (i) quatre emprunts qui ont eu une expansion sémantique (viz., ARCHITECTS, ARCHITECTURE, ISOLE et FAÇADE); (ii) quatre autres emprunts qui ont évolué mais seulement à l'intérieur du vocabulaire de 1'architecture (viz., BALDAQUIN, APPARTEMENT, BALCON et ARCADE); et (iii) tous les mots qui n'ont pas changé de sens ou qui ont subi très peu d'évolution sémantique depuis leur introduction en français (Appendice A-2). Nous avons réservé une étude détaillée à chaque mot dans les deux prèmieres sections--retraçant l'origine et 1'évolution sémantiques du mot et, dans la mesure du possible, les circonstances historiques ou culturelles où le mot se trouvait.
Nos études nous ont conduit à la conclusion que la langue n'accepte pas de façon égale les emprunts faits dans un certain domaine ou pendant une certaine époque. Certains des emprunts s'intègrent totalement au lexique, en acquérant d'autres acceptions et en sortant du domaine qui les aintroduits: ils acquièrent finalement un sens figuré; ce groupe est très petit. Le deuxième groupe consiste en des emprunts qui ont garde leur emploi principal de terme d'architecture mais que l'usager moyen de la langue reconnaitra et employera. A la différence du premier groupe, cependant, les mots du deuxième groupe ne possèdent pas d'acception au figuré. Le dernier groupe est composé d'emprunts qui restent strictement des termes techniques; l'usager moyen ne les employerait pas et, sans doute, n'en connaitraît même pas le sens. A en croire le résultat de notre travail, ce dernier groupe constitue la majorité des emprunts.
Finalement, nous nous sommes apergu que l'histoire et la culture d'un peuple laissent souvent leurs traces sur 1'évolution sémantique d'un mot. Dans les études consacrées à ARCHITECTE et ARCHITECTURE, nous avons inclu pour chaque siècle les changements culturels, historiques ou politiques les plus importants dans l'histoire de la France et de 1'Europe et lés avons lies de façon logique aux changements sémantiques. Donc, nous avons pu suivre de près l'histoire parallèle de la langue française et du peuple français. / Arts, Faculty of / French, Hispanic, and Italian Studies, Department of / Graduate

Identiferoai:union.ndltd.org:UBC/oai:circle.library.ubc.ca:2429/30141
Date January 1990
CreatorsLiew, Julian
PublisherUniversity of British Columbia
Source SetsUniversity of British Columbia
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeText, Thesis/Dissertation
RightsFor non-commercial purposes only, such as research, private study and education. Additional conditions apply, see Terms of Use https://open.library.ubc.ca/terms_of_use.

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