Depuis le début des années soixante-dix, on voit apparaître une multitude de mouvements environnementaux. La médiatisation de catastrophes écologiques confronte la population en général face à des problèmes qui peuvent menacer la survie de la planète toute entière si aucun geste n'est posé. Ce n'est plus maintenant une minorité d'individus considérés activistes qui endosse la cause environnementale. En effet, aux différents paliers gouvernementaux, on retrouve plusieurs organismes ayant comme mandat de prendre des mesures pour la protection de l'environnement. Maintes entreprises instaurent des plans, des comités, des départements ou des divisions environnementales. Les décideurs s'intéressent donc à comprendre l'impact de cette «préoccupation verte» sur le processus de décision du consommateur. Pourquoi ces intervenants prennent-ils le «virage vert»? En grande partie à cause des demandes incessantes des électeurs et des consommateurs qui développent le «pouvoir vert», entraînant ainsi une demande sans cesse croissante pour les produits à contenu écologique.
L'analyse de la littérature consultée amène à affirmer que très peu de recherches scientifiques ont été réalisées sur le sujet. Ce document vise à améliorer les connaissances dans le domaine du «marketing vert», plus précisément en ce qui concerne le «consommateur vert» et les produits écologiques. Cette étude s'articule principalement autour d'une double interrogation: existe-t-il une différence entre le «consommateur vert» et le «consommateur non vert» et comment les consommateurs perçoivent-ils les produits écologiques?
Cette double question est intéressante puisqu'elle porte à la fois sur l'utilisateur et l'objet. L'échantillon est constitué de deux cent quarante-trois individus ayant répondu à un questionnaire. La compilation des données et le traitement statistique se sont opérés à l'aide du logiciel SPSS-X (Statistical Package for Social Sciences). Nous avons eu recours à diverses analyses-statistiques pour la réalisation du travail (analyses descriptives, analyses discriminantes, analyses factorielles, corrélation, covariance, Test de Student).
Comme le confirment les analyses discriminantes, il existe effectivement une différence significative entre le «consommateur vert» et le «consommateur non vert». Les vingt-huit variables indépendantes se dégageant de cette analyse représentent les éléments distinctifs de différenciation.
L'identification des produits écologiques n'est pas chose facile. La présente étude conclut que 22% des répondants ne peuvent se prononcer quant à la définition d'un produit écologique. Les caractéristiques les plus souvent mentionnées sont: les produits biodégradables (37,9%), les produits recyclables (33,3%), les produits sans nuisance à l'environnement (23,5%) et les produits non-polluants (14,8%). La connaissance de ces critères représente une grande richesse pour quiconque désire faire la commercialisation de produits écologiques.
Cette étude n'a pas la prétention d'avoir tout couvert sur le sujet. Il y a tant à entreprendre. Ce domaine en est un à explorer puisque trop peu d'auteurs s'y est arrêté.
Identifer | oai:union.ndltd.org:Quebec/oai:constellation.uqac.ca:1243 |
Date | January 1994 |
Creators | Tremblay, Aline |
Source Sets | Université du Québec à Chicoutimi |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou mémoire de l'UQAC, NonPeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://constellation.uqac.ca/1243/, doi:10.1522/1508336 |
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