L’intérêt à l’égard des relations économiques entre la Russie et l’Union européenne s’est accentué au cours des années 2000. L’interdépendance économique accrue entre les deux partenaires témoigne de l’importance de cette relation et justifie l’intérêt tant pour son architecture institutionnelle que pour ses conséquences de long terme. Notre démarche consiste à interroger la façon dont ce partenariat se construit sur la base des nouvelles propriétés convergentes entre la Russie et de l’Europe. Cela nous permet de mieux caractériser le rapport entre l’architecture institutionnelle et la dynamique « de facto » des échanges économiques au sein de ce partenariat qui, lui, tient compte de l’évolution des besoins économiques internes des deux partenaires. On est ramenés donc ici à aborder la question du développement économique interne de la Russie. Traiter ce dernier aspect à la lumière de l’évolution des relations Russie-Europe, en particulier à un moment où celles-ci sont grevées par l’hypothèque énergétique et des divergences d’ordre politique, peut paraître paradoxal. Toutefois, la prise en compte de la configuration de ces relations semble être pertinente à plus d’un titre et permet de constater que les échanges économiques entre l’UE et la Russie constituent la première étape d’un processus inéluctable de réalisation des objectifs de développement de long terme des deux partenaires. Les enjeux sont donc manifestes tant pour l’avenir de l’Europe que pour celui de la Russie. Largement lié à la question énergétique, ce partenariat est accompagné d’une ambition originale qui rappelle le vieux rêve d’une Eurasie fondée sur la relation de deux entités à vocation fédérale. Cependant, la forme même que prendrait cette Eurasie ainsi que ses limites posent problème. Ainsi, notre travail interroge la nature de ce modèle inédit de relations internationales, qui aurait la grande originalité de reposer exclusivement sur un équilibre institutionnel. Aussi, nous nous intéressons à la pertinence du qualificatif « partenariat » que l’on a l’habitude d’attribuer aux relations Russie-UE, pour voir s’il n’est pas plus approprié de parler d’une union politique régionale comme solution alternative à la globalisation. Enfin, ce travail entend fournir un cadre méthodologique original nécessaire à l’étude des relations particulières entre la Russie et l’Union européenne dans une perspective dynamique. / The interest regarding economic links between Russia and The European Union has considerably increased during the 2000s. The greater economic interdependence between the two partners is a sign of the importance of this relationship and justifies such an interest as much in its institutional architecture as in the long-term consequences. Our approach is to question the way this partnership is being built, based on new common assets between Russia and Europe. This allow us to better characterise the rapport between institutional architecture and the ‘de facto’ economic exchanges within this partnership, that take into account the evolution of domestic economic needs of both partners. The leads us, therefore, to address the question of Russian domestic economic development. Treating this last aspect in the light of the evolution of Russian-European relationships, particularly at a time when they are strained by the energy hypothesis and divergences of a political order, may seem paradoxical. However, examining the shaping of these relationships seems pertinent for several reasons and enables us to conclude that economic exchanges between the EU and Russia are the first stage in the necessary process towards achieving both partners’ long-term development goals. The stakes are apparent for the future of both Europe and Russia. Strongly linked to the energy question, this partnership is accompanied by an original ambition reminiscent of the old Eurasian dream, founded on the relationship between two entities with a federal vocation. However, the shape that this Eurasia might take, and its limits, pose a problem. Thus, our work questions the nature of this new model of international relations, which would be very original, based exclusively on an institutional equilibrium. We are also interested in the pertinence of the term ‘partnership’ that we tend to use to define Russian-EU relationships, to see if it might not be more appropriate to talk about a regional political union as an alternative solution to globalisation. Lastly, this study intends to propose an original methodical framework necessary for studying specific relationships between Russia and the European Union with a perspective for growth.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2019EHES0022 |
Date | 19 February 2019 |
Creators | Karasseva, Olga |
Contributors | Paris, EHESS, Clément-Pitiot, Hélène |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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