La présente thèse étudie le cas du Collège Maillet, établi en 1949 au nord-ouest du Nouveau-Brunswick. Ce collège pour jeunes filles fut fondé à l'initiative d'une religieuse Hospitalière de Saint-Joseph, soeur Rhea Larose. Au cours des années d'après-guerre, les femmes étaient appelées à répondre à leur vocation naturelle de mères, d'épouses ou de religieuses. L'accès des femmes francophones à l'enseignement supérieur était encore au stade embryonnaire et il peut être surprenant de constater le succès de soeur Larose, particulièrement dans un environnement rural et catholique.
Le but de cette thèse est donc d'étudier l'histoire du Collège Maillet à partir de certaines interrogations, afin de démontrer si le projet de soeur Larose était conservateur ou avant-gardiste. D'abord, pourquoi y a-t-il la création d'un collège classique féminin en pleine période de " retour à la normale " ? Quelles étaient les motivations de soeur Larose? Quelles formations étaient offertes au Collège Maillet; qu'attendait-on des étudiantes et diplomées et qu'attendaient-elles du collège? Et enfui, quels sont les facteurs qui ont mené à la fermeture du collège?
En cherchant la réponse à ces interrogations, on constate que la fondation de ce collège féminin était un projet plutôt conservateur. Soeur Larose voulait offrir plus d'opportunités aux filles grâce à l'éducation supérieure, mais ses intentions étaient ancrées dans des valeurs traditionnelles et catholiques. La formation dispensée à Maillet visait à développer et entretenir une " culture féminine " et préparait les collégiennes à remplir leurs " devoirs de femmes " dans leur foyer, en société et pour Dieu. Le collège ferma un quart de siècle après sa fondation, en pleine période d'expansion de l'enseignement supérieur, parce qu'il ne répondait plus aux besoins et aux attentes de sa clientèle, des parents, du gouvernement et même de l'Église. Dans la province, le système d'éducation supérieur de langue française se modernisait rapidement et le Collège Maillet dut affronter de graves problèmes administratifs. De plus, le collège s'accrochait aux idéaux traditionnels et au statu quo. Ainsi, l'établissement d'enseignement de jeunes filles dut fermer ses portes en 1972.
Identifer | oai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/28858 |
Date | January 2010 |
Creators | Michaud, Marie Claude |
Publisher | University of Ottawa (Canada) |
Source Sets | Université d’Ottawa |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thesis |
Format | 122 p. |
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